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Le vendredi 7 juin, le SNES-fsu 72, organisait dans ses locaux de la place d’Alger au Mans un stage à destination des correspondants du SNES dans les établissements et des secrétaires de section (S1) novices ou déjà expérimentés.
Une douzaine de camarades se sont ainsi retrouvés pour échanger sur leurs pratiques, les difficultés et les freins qu’ils et elles pouvaient rencontrer ainsi que sur les solutions mises en place ou envisagées pour étendre efficacement leurs domaines d’intervention et la syndicalisation.
Toutes et tous sont tombés d’accord sur le fait qu’assurer une présence pérenne du SNES dans un établissement correspondait à la nécessité d’établir un contre-pouvoir face à des injonctions parfois brutales ou arbitraires. C’est aussi se donner les moyens d’apporter une réponse à la maltraitance institutionnelle de quelque niveau qu’elle vienne. Par ailleurs l’activité des représentants du SNES dans les collèges et les lycées consiste également à faire remonter des informations de terrain vers les instances départementales et académiques du syndicat. Et là est la grande force de notre organisation : sa parole n’est pas déconnectée des réalités vécues par les différentes catégories de professionnels que nous formons. Elles est au contraire alimentée et étayée par des observations concrètes qui font qu’elle est difficilement contestable par les différents interlocuteurs institutionnels, sauf à user de beaucoup de mauvaise foi. La force du SNES, ce sont les S1 et son ancrage de terrain.
Mais l’ampleur de la tâche pourrait parfois susciter le découragement ou la tétanie. C’est pourquoi on a insisté sur la nécessité, afin de ne pas s’épuiser en vaines et stériles agitations, de repérer les enjeux particuliers de son lieu d’exercice et aussi de bien se connaître soi-même et ses limites pour ne pas les dépasser en risquant de craquer. Le premier impératif est de durer parce que c’est dans la durée que se construit l’action syndicale. Et un petit peu par rapport à rien, c’est déjà beaucoup. Il a ainsi été rappelé qu’il n’y avait pas de petites tâches. Renseigner un collègue sur ses droits, répondre à une demande d’information de la section départementale (S2), tout cela apporte une pierre à l’édifice, tout cela contribue calmement à construire un rapport de force face à l’administration et donc à faire avancer les points de vue du SNES-fsu.
Non seulement il n’y a pas de petites tâches mais elles peuvent être partagées. Nombreux en effet sont les responsables du SNES présents ce 7 juin à co-animer leur section locale : la pression est moins forte, c’est convivial et on réfléchit mieux à plusieurs. D’ailleurs ce partage des responsabilités n’est pas spécifique aux S1 ; c’est ainsi que fonctionne le SNES-fsu du niveau départemental au niveau national (S4) en passant par le niveau académique (S3). En s’adaptant, en trouvant de nouveaux modes d’organisation nous renforcerons et compléterons le tissu des S1, socle d’un mieux-être au travail, d’un retour à une conception progressiste de l’éducation et de possibles avancées sociales en matière, par exemple, de rémunérations et de droit à la retraite.

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