bannière site snes72

Ne rien concéder pour notre avenir à tou.tes !

Alors qu’il n’y a toujours aucune unité autour du recul forcé de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, réalisé contre la volonté populaire en usant de tous les artifices constitutionnels de nos institutions et en jouant sur l’amnésie, il convient de se montrer vigilant pour un autre sujet qui nous concerne toutes et tous : celui de notre protection sociale complémentaire !

A l’origine, il s’agissait pour l’État de se mettre en tant qu’employeur enfin en conformité avec ce qu’il exige de toute entreprise du secteur privé ! Le législateur est bien souvent mauvais exemple lui-même.

Cela s’est traduit par l’objectif d’aller au-delà de la participation de 15€ bruts mise en place depuis le 1er janvier 2022 pour tous les agents souscrivant à une offre de mutuelle référencée sur un champ ministériel.

L’objectif serait d’aller vers une prise en charge de 50 % : à 1ère vue, cela semble un changement positif et une amélioration du reste à vivre des agents et de leurs familles.

Mais 50 % de quoi ? De quoi parlons -nous ? Et qui les paiera ?

Tout est là. Il s’agirait de 50 % d’un panier de soin (encore faut-il savoir de quels soins parle t-on ? Qu’y met-on ? Or, l’enjeu est fort pour ne pas obtenir un panier tellement vide que les agents devraient souscrire quantités d’options voire une sur-complémentaire santé).

Il y a surtout pour nous autres personnels actif.ves et inactif.ves de l’Éducation (car l’enjeu est fort sur les retraité.es qui verraient leurs cotisations grimper jusqu’ à 175 % de la cotisation d’équilibre), la question de savoir si cela comprend bien la prévoyance (concrètement le maintien de nos revenus pendant nos arrêts maladies, y compris nos congés type CMO, CLM ou CLD jusqu’à parfois 3 ans). C’est un élément déterminant qui s’il n’était pas dans l’offre pourrait nous coûter très cher.

Or, cette procédure est faite dans le cadre d’un appel d’offre et de nombreux doutes subsistent sur ce que comprendra ce panier et notamment sur la question de la prise en charge ou non de la prévoyance.

Notre système forfaitaire est censé prendre fin en décembre 2024 : au 1er janvier 2025, la liberté d’adhésion et le choix de la mutuelle disparaîtront en contrepartie d’une prise en charge de la cotisation en santé à 50 % par l’employeur.

Vous avez bien lu : plus de libre choix… Ce sera le réseau choisi par l’employeur. En l’occurrence, si notre opérateur historique, avec ses qualités et défauts, la MGEN est sur les rangs… d’autres opérateurs sont sur les rangs tels qu’AXA mutuelles…

Rien ne garantit donc qu’il s’agira toujours de la MGEN qui s’apprête d’ores et déjà à réduire ses personnels par centaines… Cela peut paraître humainement bien sûr déjà inquiétant surtout si l’on considère que parmi ceux-ci figurent nombres de personnels détachés de l’Éducation Nationale ce qui en Sarthe n’est pas si anecdotique puisque nous accueillons non seulement notre section départementale mais également la section support extra-métropolitaine de la MGEN…

 Le SNES (et plus largement la FSU avec les syndicats de lutte et de transformation sociale) réaffirme lui ce qu’il porte, à savoir un vrai projet de solidarité intergénérationnel en s’inspirant de ce qu’il a été possible de faire en 1945 : un régime de protection social basé sur le 100 % sécurité sociale pour toutes et tous !

Jeoffrey-Gaylord REMAUD

Pour tout complément : https://www.snes.edu/publications/protection-sociale-complementaire-supplement-de-lus-n834-du-10-juin-2023/

Le Kiosque

publi123 publi124 publi123 publi122
N° 125 N° 124 N° 123 N° 122