lml13032010

La déclinaison locale de l'appel national à la mobilisation dans l'Education nationale a rassemblé 200 personnes, hier, dans les rues du Mans.

Formation des enseignants, suppres­sions de postes, mise en place du conseil pédagogique, compléments de services, socle commun... La liste des revendications du monde ensei­gnant est longue. Elles se sont expri­mées hier après-midi dans les rues du Mans. Ivan Gâche du Snes FSU résumait : « Aujourd'hui, nous protes­tons vigoureusement contre la cascade de mesures qui s'abattent sur nous. [...] Nous devenons de plus en plus des évaluateurs que des transmetteurs de savoir. » Les métiers changent. Et pas dans le bon sens pour les manifestants qui ont rappelé leurs craintes devant « la dégradation des conditions de travail ». Au centre du cortège une quarantaine d'élèves, parents et professeurs du collège du Ronceray. Les inquiétudes quant à un éventuel regroupement scolaire à la rentrée 2011 (aucune décision n'est officiellement prise pour le mo­ment) sont toujours dans les esprits. A l'image de Zora, présidente des parents d'élèves de l'école Moquet­Glonnières dont une fille est scola­risée en 5e dans l'établissement : « C'est un collège de quartier. J'ai une fille qui a y a passé quatre bonnes années et une autre en primaire qui devrait y aller. Les grands y ont des souvenirs. S'il ferme, c'est le quartier qui meurt. » Les professeurs ont dé­noncé l'incertitude actuelle. « Nous n'aurons pas de réponse avant avril. Nous sommes toujours dans l'attente. La situation pèse sur un climat pour­tant serein jusqu'à présent. »

Alexandre JULIEN

Le Maine Libre – Edition du 13 mars 2010