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 Rapide compte-rendu du CTPD du 31 mars 2011

Les points saillants


Nouveau dispositif relais :
six pôles au lieu d’un mais une accessibilité réduite

Jusqu’à présent l’essentiel du dispositif relais en Sarthe était assuré par la classe relais départementale rattachée au collège du Maroc au Mans. Pour fonctionner, celle-ci recevait une dotation (hebdomadaire) de 30 heures postes et 10 HSA. Le dispositif était complété par 6 HSA attribuées au collège de Château-du-Loir et 6 heures postes pour celui de la Ferté-Bernard. À partir de la rentrée prochaine, la classe départementale disparaît et le dispositif est éclaté sur six établissements : les collèges de la Ferté, de Connerré, de Château du Loir et les collèges A. Fournier, Val d’Huine, et Maroc au Mans. Si ce dernier fonctionnera en réseau avec les collèges Vauguyon, Les Sources et du Ronceray, les autres n’auront qu’un recrutement strictement interne1. Autrement dit, les élèves n’étant pas inscrits dans ces établissements n’auront pas accès au dispositif. En l’état actuel, une cinquantaine de collèges se voient donc refuser cette solution qui s’avérait souvent précieuse tant pour les élèves en difficulté que pour l’équilibre des classes. « Ils n’auront qu’à se débrouiller » nous a-t-il été dit en substance !
Nous avons fait valoir que nous n’étions pas forcément opposés à une conception déconcentrée du dispositif car elle pouvait permettre une plus grande accessibilité, à condition, avons-nous ajouté, que chaque pôle puisse accueillir les élèves de son bassin voire d’un territoire plus restreint.
«La décision est prise » nous a-t-on sèchement objecté. Ce à quoi nous avons rétorqué que, précisément, nous déplorions de ne pas avoir été associés à la réflexion et d’avoir pu soumettre cette idée au cours d’un groupe de travail. C’eut été la moindre des choses que les personnels aient eu leur mot à dire dans une décision qui les concerne au premier chef. Mais vous savez ce qu’il en est du dialogue social, tant dans sa version nationale que départementale…
Aussi avons-nous fermement formulé deux souhaits :
- Que le dispositif évolue et qu’il évolue dans le sens d’une vraie déconcentration, avec des pôles judicieusement répartis sur le département (les secteurs de Sablé et d’Allonnes, par exemple, ne sont pas encore couverts) et qu’ils soient ouverts aux collèges environnants.
- que les représentants des personnels participent à cette évolution au sein d’un groupe de travail.

Collèges

Heures poste

HSA

La Ferté

6

3

Connéré

6

5

A. Fournier (Le Mans)

6

2.5

Val d’huisne (Le Mans)

6

2.5

Maroc (Le Mans)

9

2.5

Château-du-Loir

 

6

Total

 

33

24

57

Dispositif relais – Dotation horaire 2011-2012


Des RAR aux ECLAIR :
encore un pas vers la casse du statut

À la rentrée 2011, les trois collèges «Ambition-réussite» du département (c’est-à-dire les collèges du Ronceray, Val d’Huisne et A. Fournier du Mans) deviennent des établissements ECLAIR. Cette transformation n’est pas anodine. Elle constitue même un magnifique cheval de Troie de la déréglementation en même temps qu’une redoutable machine de guerre contre nos statuts. En quoi ? En ce qu’elle introduit un bouleversement radical dans le recrutement qui est désormais entièrement confié aux chefs d’établissement mués pour l’occasion en DRH. Tous les postes de ces établissements deviennent spécifiques et les postulants deviennent prioritaires sur tous les autres collègues au moment des mutations. C’est une façon de s’asseoir sur le mouvement régi par un barème juste et transparent prenant en compte l’ancienneté et les situations familiales. Pas la peine de vous offusquer car comme le dit un principal présent au CTPD : « Il est bien normal que les profs soient évalués au moment de muter ». Si vous voyez un rapport, écrivez-nous, car pour notre part, nous sommes restés dans le noir !
Ajoutez à ces postes spécifiques, les postes profilés et les postes gelés pour les stagiaires (39 rien qu’en collège à la rentrée prochaine en Sarthe) et la mobilité des enseignants devient un vague souvenir. Nous espérons que vous sentez bien dans vos postes actuels parce que sinon vous allez trouver le temps long !
Pour l’instant, seuls les postes vacants en ECLAIR sont affichés comme spécifiques. Qu’est-ce que cela implique ? La présentation que nous fait un des principaux concernés par ce changement est emprunte d’un discours vantant l’adaptation de l’offre de prestation du futur recruté (on ne parle plus d’enseignement) à la demande particulière du public local. On en déduit donc que chaque poste

ECLAIR sera défini en fonction de l’établissement. Pas du tout ! Tous les postes ECLAIR de France et de Navarre sont spécifiés ECLAIR, point barre ! Alors, quid de la rencontre entre une candidature et un poste ? Tout d’abord par téléphone. « Je prendrai les appels, nous dit le principal déjà mentionné, et ceux qui commenceront par me demander s’il est possible de commencer à 9 heures ou si l’on termine à 18 heures seront mal partis. Par contre ceux, qui m’interrogeront sur le projet d’établissement et manifesteront leur totale adhésion auront toutes leurs chances. » Oubliez vos mauvais réflexes de fonctionnaires ! Mais, au-delà de ça, nous risquons fort de voir s’étendre ce qu’il nous a déjà été permis de constater avec le recrutement des AED : le clientélisme et le copinage ont de beaux jours devant eux !

 

Suppressions de postes :
attention, enfumage

Le CTPD du 04 février annonçait la perte de 5 Equivalents temps pleins à la rentrée 2011. Les documents fournis pour celui du 31 mars laissaient apparaître, entre suppressions et créations, un delta négatif de 14 postes. Émoi de notre part. Mais une fois de plus, nous n’avions rien compris et l’IA d’expliquer qu’il n’y a aucun rapport entre ces deux données et que la suppression de postes n’implique pas une diminution des moyens, ni même une baisse du taux d’encadrement. Il se passe toujours des miracles en CTPD !
Si certaines suppressions de postes ne font qu’entériner des situations où des postes étaient soit gelés soit vacants depuis longtemps, cette explication ne peut servir en toutes circonstances. Bien des suppressions correspondent à des départs en retraites et ne trouvent pas leur équivalent dans la colonne « création ». Ce qui se passe dans le département est en cela conforme au dogme gouvernemental du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Et si l’exécutif se cramponne à ce dogme, c’est quand même bien pour faire baisser les effectifs jugés pléthoriques de la fonction publique.
Mais l’IA joue sur le mélange des cas de figure pour ne pas fournir un chiffre précis au sujet de la diminution du nombre des personnes physiques dans les établissements. Une seule certitude, à la rentrée prochaine, ce chiffre sera bien supérieur au 5 initialement annoncé. Nous avons demandé que le décompte réel nous soit communiqué.

 

SEGPA

Postes de directeurs de SEGPA
Comme annoncé préalablement, deux postes de directeur de SEGPA sont positionnés l’un à La Ferté Bernard et l’autre à Bouloire (le premier ayant été mis en place dès cette
année et le deuxième sera effectif à la rentrée prochaine).
Ces 2 postes ne sont pas des véritables créations car le
ministère n’a pas donné son autorisation « dixit l’IA » et fonctionneront avec une dotation prise sur l’enveloppe globale, à moyens constants. La délégation FSU le déplore car ainsi ces postes ne sont pas pérennisés. Ce procédé permet à l’IA de n’envoyer personne en formation DDEASS.

Fermetures de postes
L’IA a annoncé la neutralisation provisoire d’un poste de PE spécialisé à la SEGPA de Conlie. Cette information n’avait été donnée, ni lors du groupe de travail SEGPA, ni lors du précédent CTPD du mois de février ! L’IA a justifié cette décision, au motif qu’il n’y a que 4 élèves dans la classe de 4e. Il veut donc mettre en place (uniquement l’année prochaine) un double niveau 4ème/3ème avec 16 élèves. La délégation FSU a exprimé son désaccord en disant que nous étions opposés au développement des classes à double niveau en SEGPA pour des raisons pédagogiques d’une part car la réunion de 2 cycles, central et orientation dans une même classe, ne nous semble pas pertinente. D’autre part, la 4e/3e à 16 empêche toute réorientation possible à ce niveau pour des élèves du collège ou d’un collège voisin ! Une mesure de carte scolaire est donc prononcée. La collègue concernée doit donc
participer au mouvement mais bénéficie d’une priorité
absolue pour retrouver ce poste à la rentrée 2012. Pour
autant, nous ne sommes pas dupes. Cette « neutralisation–fermeture » hypthèque lourdement l’avenir de cette SEGPA et n’encouragera pas les parents à y scolariser leurs enfants. De la même façon et pour les mêmes raisons, nous réitérons notre désaccord et dénonçons l’instauration de 2 classes à double niveau (6e-5e) à la SEGPA de Parigné-l’Evêque et d’Ecommoy.
En ce qui concerne la SEGPA d’Ecommoy, à cette compression 6e/5e, s’ajoute le problème du très faible apport
horaire des professeurs du collège. Ce sont les PE qui assureront les enseignements type EPS, Anglais ou technologie habituellement dispensés par les professeurs de collège. Cela risque de renforcer symboliquement l’éloignement de cette SEGPA par rapport au collège, l’isolement et la
ségrégation de ces élèves vis-à-vis des élèves du collège... Là encore, nous sommes confrontés à une mesure de carte scolaire qui ne dit pas son nom mais qui produit les mêmes effets. En offrant seulement 6 places en 6e (puisqu’il y aura 10 élèves 5e), cette mesure ne fait qu’accélérer la future fermeture d’une section, ce dont l’IA se défend...
Pour Parigné, la stratégie est la même, pas de mesure de carte scolaire pour R10 et R11 mais aucun élève ne sera accueilli en 6e cette année. Il y aura en revanche, 16 places l’an prochain en 6è/5ème mais les parents, auront du mal à s’y retrouver. Manière là encore, de fragiliser la SEGPA...
Le poste de PLP, horticulture, à la SEGPA Kennedy à
Allonnes, est également neutralisé mais conservé pour l’an prochain. Une réflexion est en cours quant à l’implantation cette option sur les différents lieux du département.

1 Corrélativement, le choix des élèves relèvera uniquement du chef d’établissement. L’ancienne commission départementale d’admission est censée devenir une commission de suivi.

Le Kiosque

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