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C'est avec stupeur et incompréhension que le SNES-FSU 72 a appris que le président du Conseil général envisageait une réflexion au sein de la majorité sur de possibles regroupements de collèges.

L'incompréhension vient d'abord de l'incertitude quant à ce que désigne concrètement le terme de « regroupement ». Compte tenu de l'histoire récente de ce dossier, il y a fort à craindre qu'il soit ici pris pour un synonyme de « fermeture ».

En effet le Conseil général avait déjà envisagé une telle mesure pour les collèges du Ronceray au Mans et de Bessé-sur-Braye au tout début du printemps 2009, juste avant les élections cantonales. Devant la très forte mobilisation des personnels et des parents d'élèves, le Conseil général avait du faire machine arrière. Le président du Luart et son vice-président Geveaux s'étaient même alors engagé à un moratoire sur cette question jusqu'en 2014.

D'où notre stupeur! Le SNES-FSU 72 se refuse à croire qu'une fois les échéances électorales passées, et définitivement passées puisque, réforme territoriale oblige, les cantonales de 2011 ont été les dernières de ce type, on puisse aussi facilement et aussi rapidement se sentir dédouané des promesses tenues. En ces temps où l'on ne cesse de déplorer la perte d'audience et de crédibilité de la classe politique, une telle attitude ne serait pas, on en conviendra, de nature à redonner la confiance qui semble brisée. La célèbre formule selon laquelle « les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent »ne peut plus être de mise quand de scrutin en scrutin on constate des taux d'abstention en continuelle augmentation.

Le SNES-FSU 72 conteste que l'on puisse revenir sur les engagements pris parce que cela est de nature à fragiliser la parole et le rôle des élus mais aussi parce que dans un contexte de suppression drastique des moyens alloués à l'Education nationale, ces regroupements seraient une occasion supplémentaire de supprimer des postes et donc de dégrader la qualité du service public d'éducation.

C'est d'ailleurs la perception de cette menace qui a animé la lutte des personnels et des parents des collèges du Ronceray, des Sources et Anne Frank quand au printemps 2011 l'Inspection académique a voulu placer un seul Principal à la tête de ces trois établissements. Ils y ont vu la résurgence de la volonté d'en faire disparaître un à terme. Et l'annonce du Président Geveaux ne saurait leur donner tort, tant sur ce dossier les intérêts de l'IA et du Conseil général sont convergents.

Avec les personnels, le SNES-FSU 72 continuera à combattre, comme il l'a toujours fait, de tels projets dont familles et élèves ne pourraient que pâtir en l'état actuel de la politique menée par le ministère de l'Education nationale.

Le SNES -FSU 72 est en revanche agréablement surpris de la vive réaction dans la presse de M. Counil, chef de fil de l'opposition au Conseil général,qui s'indigne du revirement de l'actuelle majorité. Cela tendrait à prouver que son groupe politique a cheminé sur ce thème. Car lorsque notre syndicat avait répondu à l'invitation lancée par Parti socialiste en septembre dernier pour participer aux « ateliers de la gauche », censés préparer le programme du PS aux dernières cantonales, il n'avait pas obtenu de réponse aussi claire à cette question.

 Pour le SNES-FSU 72, Ivan Gâche et Lionel Quesne, co-secrétaires départementaux

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