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Extrait du texte adopté à la CA nationale du SNES-FSU le 16/11/2011

Le Ministère vient de communiquer les projets de texte concernant l’évaluation des enseignants. Il s’agit de projets ayant clairement l’objectif de transformer radicalement notre métier en marginalisant, à travers l’évaluation, l’activité en classe qui est pourtant le cœur de métier, et en plaçant les enseignants sous tutelle exclusive d’un supérieur hiérarchique administratif. Ces projets s’inscrivent dans un contexte de transformation  forcée  de  nos  métiers  par  des  contre-réformes  refusées  par  les  personnels  mais imposées par le Ministère : réforme des lycées, LPC au collège et dispositif ECLAIR.

Le chef d’établissement deviendrait l’unique évaluateur malgré son incapacité à évaluer les qualités pédagogiques des enseignants dans leur enseignement, compétences directement liées aux contenus disciplinaires enseignés que par ailleurs il ne maîtrise pas. Ce serait donc la fin de la double évaluation.

Certaines catégories sont déjà soumises à l’unique évaluation par le chef d’établissement pour leurs carrières. Le SNES rappelle ses mandats de double évaluation pour toutes les catégories et insiste sur les conséquences désastreuses que subissent les personnels déjà en butte à l’arbitraire d’une unique évaluation.

Le rythme d’avancement serait l’ancienneté pour tous avec des accélérations de carrière qui seraient entre les mains du chef d’établissement. Le SNES rappelle à cette occasion son mandat d’avancement de tous au rythme le plus favorable.

De plus, recherchant tous les moyens de rogner encore plus le pouvoir d’achat des enseignants, le dispositif allongerait la durée de la carrière de la masse des personnels du second degré et pour la période de 2012 à 2015 conduirait pour tous à des promotions uniquement à l’ancienneté sans aucune accélération.

Ces projets, qui traduisent pour les enseignants les principes de la RGPP déjà imposés aux autres fonctionnaires conduisent à individualiser la gestion des personnels ainsi que leur rémunération et à les
« mettre au pas ».

Ces projets sont totalement inacceptables pour les personnels et pour le SNES. Le Ministère ne tient aucun compte du résultat des élections professionnelles qui place le SNES à plus de 50% des suffrages exprimés dans son champ de responsabilité. Le ministre organise un véritable passage en force en voulant soumettre ses projets au Comité Technique Ministériel avant les congés de fin d’année.

Pour le SNES, ces projets constituent une agression frontale contre les personnels d’enseignement, d’éducation, d’orientation du second degré. C’est aussi une marque de mépris à l’égard du travail accompli par les enseignants dans leur classe.

Le SNES est donc décidé à réagir avec puissance et détermination. Il va dans les jours qui viennent informer nos professions sur la réalité de ce projet et avec les autres syndicats du second degré mettre en place des actions à la hauteur de l’agression qu’ils subissent.

Après les déclarations du ministre Luc Chatel proposant l’ouverture de discussion sur le service des enseignants et après les propos de responsables politiques allant dans le même sens, au moment où se multiplient les atteintes contre nos statuts et nos conditions de travail (recrutements de personnels précaires  par  les  chefs  d’établissements,  programme  CLAIR,  affectation  des  personnels  sur  2,3,4 établissements, service dans des disciplines « connexes »), le SNES réaffirme son attachement aux garanties  suivantes,  notamment  pour  le  second  degré  (une  définition  nationale  des  services  des enseignants, un horaire hebdomadaire défini en heures de cours et l’enseignement dans la discipline de recrutement, heure de première chaire), contenues dans les décrets de 1950 ; il exige que ces garanties soient respectées dans le cadre du statut de fonctionnaire de l’Etat.

Le Kiosque

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