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Encore une fois, la rentrée 2014 se déroulera sous tension dans les lycées.

Contrairement aux effets d'annonce et d'affichage du Ministère, les créations de postes en Sarthe se résument finalement et concrètement par un solde nul !!

 

Alors même que quasiment partout les professeurs devront faire face à des classes de 35 élèves dans les filières générales. Dans beaucoup de cas, les DGH se traduisent par des baisses drastique des heures-poste et jamais par une amélioration des conditions de travail des équipes. Ne parlons pas des HSA, moyen pratique trouvé par le Ministère pour palier la baisse du pouvoir d'achat et faire fonctionner les établissements à moindre frais !

Alors même que partout où il le peut, et au nom de la sacro-sainte politique d'économies budgétaires, le Rectorat supprime les postes d'agents techniques de laboratoire, compromettant ainsi gravement les conditions d'exercice de nos collègues de SVT et de Physique-Chimie.

Alors même que les effets de la réforme du lycée engagée voilà quelques années par le ministre Chatel ne sont pas encore digérées par les personnels.

Cette réforme, dont le Ministère et les corps d'Inspection ne cessent de chanter les louanges dans des rapports si dithyrambiques qu'ils en deviennent suspects, a profondément perturbé le travail des équipes en lycée. L'accompagnement personnalisé, les enseignements d'exploration n'ont souvent comme autre résultat que de faire éclater le groupe classe, atomisé entre plusieurs groupes qui ne cessent de se croiser. Impossible dans ces conditions de créer un esprit de classe puisque les élèves ne sont parfois ensemble qu'une poignée d'heures dans la semaine. Les collègues ne savent pas vraiment quoi faire lors de ces heures d'accompagnement personnalisé pour lesquelles ils n'ont reçu aucune formation et aucun réel cadrage national ou académique (exception faite de vagues considérations dans les différents BO et circulaires dont le côté jargonnant masque mal le flou et le vide) et qui est souvent utilisée par les Proviseurs comme variable d'ajustement pour boucler les emplois du temps des enseignants.

Des enseignants désorientés par ces réformes menées à la hussarde et sans concertation, par des changements de programme pour lesquels ils ne sont guère consultés et qui affichent des ambitions clairement démesurées ; des enseignants qui se sentent déconsidérés : comment penser que la hiérarchie se soucie des professeurs d'histoire-géographie lorsque ceux-ci ont dû préparer 4 nouveaux programmes en 3 ans, préparer pendant 2 ans des Premières s pour le bac, des Terminales S pour l'option , apprendre que, finalement, le bac reviendra en Terminale S dès l'an prochain et, cerise sur le gâteau, sont informés en septembre par leurs inspecteurs que les programmes de Terminale L et ES sont modifiés!!??

Des enseignants devant des classes surchargées, devant négocier avec leur Proviseur des heures de groupe, de première chaire, de soutien dans le cadre de DGH de plus en plus contraintes qui n'ont finalement pour autre résultat que de mettre les disciplines en concurrence ; des enseignants qui tentent de guider leurs élèves sur les bons chemins de l'orientation (il faut bien suppléer des COP-Psy en voie de disparition!) au milieu d'un invraisemblable maquis de formations, d'orientations, d'options qui découragent les meilleures volontés. Et tout cela pour une rémunération qui ne cesse pas de ne pas augmenter.

Ce ne sont que quelques aperçus des conditions de travail dans les lycées. Il est urgent que notre hiérarchie se rende compte que les personnels des lycées généraux sont de plus en plus stressés, inquiets et fatigués. Est-il si difficile d'entendre les revendications de bon sens de la FSU qui demande, audace suprême, que les enseignants et l'ensemble des personnels soient associés aux indispensables réformes du lycée général ?

 

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