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Alors que s’ouvrait le CDEN, un rassemblement se tenait devant la préfecture pour exiger le ré-examen de la situation du jeune Ilias, habitant aux Sablons, menacé d’expulsion vers la Russie suite au rejet de sa demande d’asile. Une pétition de 5000 signatures devait être remise aux autorités. Face au refus de ces dernières d’accorder une audience aux associations de soutien à Ilias, la délégation FSU a décidé de siéger au CDEN en commençant par une déclaration dénonçant la position de la préfecture. Le Préfet s’est emporté, menaçant de quitter la séance, jugeant qu’il s’agissait là " d’un manque de respect de l’Etat et de ses institutions". Nous estimons pour notre part que c’est la position du représentant de l’Etat qui constitue un déni de démocratie en refusant de recevoir une délégation.

La FSU a ensuite lu une déclaration commune FSU-FCPE-FAL portant sur différents points : insuffisance de la dotation académique, inquiétude sur le projet de Partenariat Public Privé envisagé par le Conseil Général dans la rénovation de plusieurs collèges du département, insuffisance de la maintenance informatique dans les collèges, intervention sur les attaques contre l’Ecole menée par le mouvement réactionnaire intitulé Journée de Retrait de l’Ecole et les anathèmes prononcés contre certains ouvrages de littérature de jeunesse.

Partenariat Public Privé La question du Partenariat Public Privé a fait l’objet d’un long débat entre les représentants du CG et les délégué-es de la FSU. Nous avons évoqué notamment les risques que la collectivité perde son pouvoir de décision dans ce cadre, comme on a pu le constater dans différents établissements, ou autres structures publiques (Collèges en Seine St Denis sans salle des profs, Hôpital de Caen, Université Paris VII où des conflits avec les constructeurs entravent le bon fonctionnement et la sécurité d’un Etablissement Recevant du Public). Le CG a reconnu certains échecs, et que rien n’était décidé pour l’instant, en arguant qu’on en n’était pour l’instant qu’à une "étude de faisabilité".

La FSU a demandé que le CDEN se prononce à travers un vote sur ce sujet. Un débat a eu lieu pour savoir si cette question relevait des compétences du CDEN. Pour la FSU, c’est le rôle du CDEN d’émettre des avis sur le fonctionnement et l’organisation du Service Public d’éducation. Pour le CG, le CDEN n’a pas à intervenir sur les modalités de financement qui relève de sa compétence. Cependant, on voit bien que les modalités de financement influent sur l’organisation et le fonctionnement du SP. Le principe d’un vote du CDEN sur cette question a été écarté, mais cette éventualité sera étudiée et traitée au prochain CDEN (début avril).

Maintenance informatique dans les collèges

Le Préfet a reconnu que la question que nous soulevions au sujet du grave manque de moyens alloués à la maintenance informatique était un vrai problème et qu’il convenait de s’y intéresser. Le CG a tenté d’esquiver le débat en mettant en avant son investissement dans le matériel, ce dont nous ne disconvenons pas. Précisément, nous déplorons le gâchis de voir un matériel performant inutilisé faute d’entretien. Le CG a fini par convenir qu’en la matière il y avait un problème d’articulation entre différents niveaux de responsabilité, entre celui de la collectivité territoriale et celui de l’Etat. Il nous a même annoncé que dès le lendemain une rencontre aurait justement lieu sur ce thème entre des représentants du CG et d’autres du Rectorat et qu’une "convention-cadre" verrait le jour dans le courant de l’année. Nous encourageons les personnels à signer la pétition que nous avons mise à leur disposition pour continuer à faire pression afin d’obtenir enfin une issue satisfaisante sur le terrain, au problème de la maintenance informatique

SEGPA

Lors du point sur les effectifs du second degré, nous avons posé la question de ceux des SEGPA en Sarthe. D’après le DASEN, une première tendance ferait apparaître une baisse des propositions d’orientation pour les classes de 6ème. Nous avons demandé que nous soient fournis les chiffres d’élèves pour qui l’orientation aurait été refusée faute de places. Sans donner de chiffres précis, le Dasen a reconnu qu’il existait une file d’attente. Pour la FSU cette situation est dûe à l’existence de double niveau mis en oeuvre par le précédent Dasen, qui aboutit à ce que le nombre de places pour les 6èmes s’est trouvé réduit. Le Dasen n’a pas voulu reconnaître cette analyse, mais a précisé que si le double niveau créait une impossibilité d’accueillir des élèves, il le remettrait en cause.

Le Kiosque

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