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France Inter - 04 Juin 2015

Ce mercredi, c'est la "journée nationale des collèges". Les syndicats d'enseignants ont prévu des débats, des assemblées générales et des rassemblements, en plein bras de fer avec le gouvernement sur la réforme du collège. Mais il n'y a pas que les professeurs qui s'inquiètent.

Après une première grève il y a 15 jours, avant une autre prévue dans une semaine, les opposants à la réforme portée par Najat Vallaud-Belkacem ne veulent pas cesser de se faire entendre. D'où cette "journée nationale des collèges" qui se veut un nouveau moment clé de la contestation.

Les inspecteurs inquiets eux aussi

On entend beaucoup les professeurs depuis le début du mouvement, notamment sur la question des classes bilangues, du latin, de l'interdisciplinarité. Plus discrets mais tout aussi remontés, certains inspecteurs de l'Education nationale font aujourd'hui eux aussi entendre leur voix.

Le reportage de Sonia Bourhan

 

Certains inspecteurs sont sceptiques. Ils ont de sérieux doutes sur l'objectif affiché de la réforme, qui est sur le papier d'améliorer la réussite scolaire de tous les élèves. Selon Paul Devin, secrétaire général du SNPI-FSU, syndicat national des personnels d'inspection, ce n'est pas le véritable but. 

«Ce qui est inquiétant, c'est que cette réforme n'est pas nouvelle. Elle a été préparée il y a très longtemps. Un rapport de l'inspection générale des Finances de 2006 prévoyait tous les éléments de cette réforme. Il lui donnait des objectifs de rationalisation budgétaire, d'économies. 

Aucune réforme ne peut se mettre en oeuvre si elle n'est pas partagée. La certitude des finalités doit être acquise aux enseignants.»

L'inspecteur fait aussi remarquer que la formation des enseignants est indispensable, surtout pour l'enseignement interdisciplinaire qui ne s'improvise pas. Or, rien n'est prévu par la réforme.

 

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