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Selon la cour des comptes le lycée coûte trop cher. Elle envisage donc les solutions suivantes :

  • moins de cours et suppressions massives d'options;

  • éliminer les petits établissements ;

  • donner plus d'autonomie aux proviseurs ;

  • transformer un système déjà complexe (les lycées financés par les régions avec des contenus venant du ministère) en usine à gaz (intervention des conseils départementaux, etc.)


Il y a certes des améliorations à apporter au lycée (surtout après la réforme Chatel) mais ces propositions ne feraient qu'accroître les problèmes.

La malhonnêteté de la cour des comptes est de se prétendre compétente pour évaluer l'efficacité du système actuel au lieu de dire franchement que le seul objectif de l'exercice est de faire des économies en se souciant fort peu de pédagogie et de l'intérêt des élèves.

Toujours selon elle, le système ne serait pas efficace parce que la réussite dans les études post-bac et l'insertion des jeunes dans le monde du travail serait moins bonne que dans les pays voisins. Donc le lycée ne remplirait pas sa mission ! Mais on n'imagine pas une seconde que le problème vienne des conséquences de la réforme Chatel des lycées qui n'a toujours pas été évaluée.

Quant à la moins bonne insertion des étudiants français dans le monde du travail après leurs études, pas un mot, bien entendu, sur la réticence des entreprises hexagonales à embaucher des jeunes.

Déconnectée de la réalité de la société actuelle, engoncée dans des objectifs purement comptables, la cour des comptes ne coûte-t-elle pas trop cher aux citoyens français ? Ne faudrait-il pas la réformer pour qu'elle soit plus performante ?

Le constat de départ et les préconisations de la cour des comptes au sujet du lycée rappellent très fortement le rapport de la direction générale des finances de 2006 commandé par de Robien et la réforme actuelle du collège que l'on tente de nous imposer. Il y a fort à craindre qu'après l'école élémentaire et le collège, le lycée soit bientôt appelé à passer à la même moulinette.

C'est pourquoi le second degré dans son ensemble doit se mobiliser pour s'opposer à la réforme du collège le 10 octobre en manifestant à Paris.

Le Kiosque

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