Le SNES-FSU, le SNEP-FSU, CGT, Sud, FO appellent à la grève le 8 septembre.

Jeudi 8 septembre 2016

à 10 heures

Rassemblement devant l'inspection académique (boulevard Paixhans)

affiche a2 greve 08 09 2016

Communiqué de presse : Non, cette rentrée n'est pas idyllique

De la ministre au DASEN on pense qu'il suffit de répéter un mensonge sur tous les tons, y compris celui de l'ironie la plus méprisante, pour qu'il devienne une réalité. Et bien non, en cette rentrée tout ne se passe pas le mieux du monde, ce n'est pas vrai. Loin s'en faut.

La réforme du collège qui, à en croire le discours officiel, se met partout en place sans aucune anicroche soulève au contraire de très nombreux et très graves problèmes. Ils tiennent pour une part au flou artistique nimbant des dispositifs comme les EPI et l'AP que les prétendues formations ne sont pas parvenues à dissiper. En gros personne ne sait vraiment ce qu'il convient d'y faire ni comment le faire. L'année scolaire décolle dans le brouillard avec des objets pédagogiques non identifiés. Cette totale incertitude génère énormément de stress auquel s'ajoute une augmentation considérable de la charge de travail liée à l'introduction de nouveaux programmes dans toutes les disciplines pour les quatre niveaux. Dans ces conditions, il ne serait pas surprenant que bon nombre de collègues soient au bord de l'épuisement dès les vacances d'automne.

Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, en l’occurrence de l'enseignement confessionnel privé. Les collèges sarthois perdent 253 élèves, le public en perd 252 et le privé en gagne 1. C'est donc qu'il trouve les arguments propre à convaincre les parents qu'un passage chez lui mettrait à l'abri des effets nocifs de la réforme. Nous l'avions prédit ; les chiffres de rentrée le confirment malheureusement.

En lycée les effectifs par classe explosent littéralement et le seuil des 35 élèves par division est largement dépassé dans bon nombre d'établissements. Il s'agit là aussi d'une conséquence de la réforme. Pour tenter de faire passer la pilule, l'administration n'a pas retiré cette année de moyens d'enseignement aux collège alors que les lycées doivent faire face à une hausse des effectifs due à l'arrivée de la génération du baby-boom de l'an 2000. Au final ce sont aussi ici des conditions de travail et d'enseignement dégradées.

Si les créations de postes triomphalement annoncées par la Ministre étaient au rendez-vous, les lycées auraient eu les moyens d'absorber la hausse démographique. Or ce n'est pas le cas. Ce qui signifie que les fameux « 60 000 postes » constituent une autre chimère pour ne pas dire un autre colossal mensonge.

On voudrait nous imposer une image idyllique de la rentrée mais, pour peu que l'on aille un peu dans le pays réel, on constate rapidement que les motifs de mécontentement ne manquent pas. Il y a fort à parier que la souffrance au travail augmente considérablement sans, pour autant, que la qualité du service rendu aux élèves s'améliore. Au contraire. Cette situation ne saurait rester sans être dénoncée. C'est pourquoi le SNES-FSU et la CGT éduc'action appellent les collègues du second degré à se mettre en grève le jeudi 8 septembre et à se rassembler à 10 h 00 devant l'Inspection académique (ancienne caserne Paixhans).