En ce début de campagne présidentielle, il est normal que notre publication départementale se penche avec une attention particulière sur les propositions du « régional de l’étape » en matière d’éducation. Elles tiennent en deux mots : tradition et autonomie.
fillonLa tradition prend tout d’abord le visage d’un credo réaffirmé dans la supériorité absolue et incontestable de l’apprentissage. C’est à peu près aussi nouveau que les jupes plissées des jeunes filles de bonnes familles et aussi efficace que du mercurochrome sur une jambe de bois pour tous ces jeunes qui ne trouvent pas de patrons. Reste à savoir s’il est envisagé de créer une formation d’attaché parlementaire en alternance.
La tradition c’est aussi le retour de la note de vie scolaire, des uniformes d’écoliers et des maisons de corrections (pour les élèves exclus à l’issu d’un conseil de discipline). Rien que du neuf ! Ça doit doit être parce qu’il est passionné d’automobiles que Fillon aime autant les rétroviseurs !
Mais là où « notre candidat » devient vraiment le champion des recettes éculées ayant fait la preuve de leur inanité, voire de leur nocivité, c’est avec l’autonomie. Vous croyiez que nos établissements n’en pouvaient déjà plus d’une désorganisation imposée à coups de « renvois au local ». Et M. Fillon nous dit que si ça ne marche pas c’est que l’on n’est pas encore assez loin et de proposer :
– « donner aux directeurs d’école de réels pouvoirs de promotion des professeurs »… surtout s’il s’agit de son fils !
– « confier la présidence du conseil d’administration à une personnalité extérieure » … comme un chef d’entreprise ami par exemple !
– « donner aux chefs d’établissement du second degré le droit de recruter les enseignants »… surtout s’il s’agit de sa fille !
Et au final, cela permettra de mieux rémunérer les enseignants « en revalorisant leur traitement en maîtrisant les effectifs et en développant une part mérite dans le salaire »… surtout s’il s’agit de la femme du proviseur.
Que du neuf, que du bon, que du bienveillant à l’égard du service public d’éducation… et surtout à l’égard du privé. Parce que quand même faut pas rigoler avec les racines chrétiennes de la France. Pour continuer dans le modernisme échevelé, la prochaine fois nous vous parlerons des projets pour l’Ecole de Charlemagne.