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Le volet éducation du programme de Benoît Hamon se situe dans la continuité de la politique menée depuis 2012 et auquel il a lui même contribué comme (éphémère) ministre. On y retrouve des promesses sur les postes, la revalorisation des enseignants, la priorité au primaire, la mixité sociale… Il faut noter aussi quelques nouvelles propositions comme le « service public du soutien scolaire » Il faut aussi souligner que certaines de ces " nouveautés » se placent en fait dans le prolongement de la précédente mandature. C’est le cas du droit à la scolarisation dès 2 ans dans les REP et l’abaissement de la scolarité obligatoire à 3 ans (seuls 5 % des enfants de cet âge ne sont pas scolarisés). Par ailleurs, les principales réformes ne sont pas abandonnées même si on sent poindre aussi une certaine prudence. Notons ainsi la volonté de préserver l’essentiel de la réforme du collège.hamon

Postes

Malgré les 54 000 postes créés sous Hollande (dans l’enseignement scolaire), on n’a toujours pas retrouvé le nombre d’enseignants du début du quinquennat Sarkozy. Le projet de B. Hamon prévoit donc le recrutement de 40 000 enseignants supplémentaires dont 20 000 dans le primaire « pour qu’il n’y ait pas plus de 25 élèves par classe en CP, CE1, CE2 et pas plus de 20 élèves dans les REP, et REP +, les outre-mers et les territoires ruraux».
Par ailleurs, 15 000 postes seront créés pour la formation continue et 2 000 postes pour garantir le remplacement des enseignants absents. À ces 37 000 postes créés, s’ajouteront 3 000 postes volants pour garantir un droit à la scolarisation dès 2 ans dans les REP.

Une fois ces postes créés et budgétés, encore faut-il qu’ils soient pourvus. Ce qui pose la question des concours et du niveau, mais surtout celle de l’attractivité du métier. Hamon annonce le doublement de l’ISOE (indemnité destinée au secondaire) et de l’ISAE (pour le primaire), soit environ 800 millions versés aux enseignants.

Mixité sociale à l’école

Un autre domaine où le programme du candidat du PS se situe dans le prolongement de l’action menée actuellement est celui de la mixité sociale.

Le programme propose une politique de redécoupage de la carte scolaire axée sur la sectorisation, l’affectation et une contractualisation avec l’enseignement privé pour qu’il participe à l’effort de mixité sociale. La redéfinition aussi des zones d’éducation prioritaire se ferait avec la mise en place d’un indice social transparent qui « évalue objectivement les établissements qui font face aux difficultés sociales les plus importantes afin d’y allouer plus de moyens. »

La mixité à l’école serait aussi renforcée avec la généralisation des expérimentations actuelles (comme les secteurs multicollèges) lancées par l’actuelle ministre Najat Vallaud-Belkacem.

Service public du soutien scolaire

L’argumentaire rappelle qu’un élève sur 10 en 6e et un élève sur 5 en 3e fait appel à des petits cours. C’est un marché officiel de plus de 2 milliards. Et c’est surtout une source d’inégalités importante entre les familles.

Ce service serait assuré par les enseignants en heures supplémentaires ou par des mouvements d’éducation populaire. La revalorisation passe donc aussi par l’augmentation des primes comme le dit très clairement Benoît Hamon dans Le Parisien.

Le Kiosque

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