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Déclaration liminaire de la FSU au CTSD du 31 janvier 2020

 

Ce CTSD se tient dans des circonstances extraordinaires.

Contrairement à ce qu’affirme une communication ministérielle et rectorale mensongère, la contestation concernant la tenue des E3C n’affecte pas seulement une poignée de lycées qui seraient les repaires d’agitateurs professionnels, « petite minorité très vocale » ne représentant qu’elle-même.

Non. Dans les faits ce sont des centaines d’établissements qui sont touchés, partout en France, par des actions de protestation menées par des professeurs, des parents d’élèves et des élèves. Dans l’Académie cela concerne une trentaine d’établissements et la quasi-totalité des lycées sarthois.

Face à cette fronde dont les prémices étaient évidentes, le ministre a répondu par l’insulte, traînant dans la boue, avec sa morgue et sa suffisance habituelles, les collègues en lutte et la FSU, osant même parler de comportement « anti-républicain ». Nous en avons, hélas, pris l’habitude et notre parti.

Mais aujourd’hui, une administration qui semble avoir perdu toute dignité, envoie les forces de l’ordre brutaliser les élèves, laisse les chefs d’établissement s’en prendre physiquement aux élèves, les mettre objectivement en danger, menacer des centaines d’entre eux de les sanctionner par un « zéro », brise les grèves en envoyant des personnels non-enseignants surveiller les épreuves.

Et tout cela pour sauver médiatiquement un ministre aux abois. Là où elles se déroulent les épreuves se tiennent à l’ombre des matraques : belle leçon d’éducation civique !

Ceux qui frappent les jeunes, les collègues et les menacent ont perdu toute légitimité et n’exercent leur autorité que par la seule répression.

Cette situation est honteuse, révoltante et inimaginable dans notre pays ; l’attitude de l’administration de l’Éducation Nationale est insupportable. Nous l’appelons à revenir à la raison, à cesser toute forme de répression et à annuler immédiatement ces E3C inutiles et dangereuses.

En attendant cette hypothétique prise de conscience, nous ne participerons pas plus longtemps aux travaux de ce CTSD.

Le Kiosque

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