Premiers avertis du confinement, avant que ne suivent toutes les autres professions, les profs inaugurent comme ils peuvent le télé-enseignement depuis lundi 16 mars. Plus d'enfants dissipés ni d'adolescents bruyants en cours, mais des bugs internet à répétition et un boulot à faire dans des conditions plus que rock'n'roll. Lucile, jeune professeure d'anglais en région parisienne, fait part de ses premières impressions.
« Blanquer est à la ramasse. » C’est par cette appréciation lapidaire que Lucile, professeure d’anglais dans un lycée polyvalent techno-professionnel, règle les comptes avec son ministre de tutelle, Jean-Michel Blanquer. Pourquoi une telle sévérité ? « Jeudi 12 mars, après le discours de Macron annonçant la fermeture de toutes les écoles pour le lundi suivant, on a reçu des consignes durant le week-end annonçant que tous les professeurs de l’académie de Créteil (Val-de-Marne) devaient aller dans les établissements pour s’organiser. Et puis finalement non. Depuis, je passe mon temps sur Internet mais pas pour glander, je peux vous le dire. »