Télérama

Mis à jour le 07/04/2020 à 19h05.

Compassion lénifiante pour les soignants et culpabilisation du péquin moyen. Mais déférence envers Christophe Castaner et célébration de Muriel Pénicaud… Dimanche soir, le 20 heures de France 2 œuvrait à la dépolitisation de la crise sanitaire.

« A la une ce soir, les hôpitaux toujours sous tension, annonce Laurent Delahousse dimanche. Avec la fatigue physique et psychologique des soignants. » Qui n’a rien à voir avec un manque de moyens matériels et humains, c’est seulement un problème d’endurance, comme le prouve le titre du sujet d’ouverture du 20 heures de France 2, « Les soignants à bout de forces ». Ils devraient prendre des vitamines. Le présentateur développe : « La crise est toujours là. » Sans déconner ? Elle ne s’est pas évanouie en vingt-quatre heures ? « Et ce sont les soignants une nouvelle fois qui sont en première ligne. » Une nouvelle fois… comme hier. « Jamais ils n’avaient envisagé de vivre une telle situation. Ils expriment parfois leur immense fatigue physique ou psychologique. » Ils sont trop sensibles.

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