Face à la contestation qui montait et la moblisation qui s'organise à l'initiative du SNES, Blanquer a été obligé de concéder, en lycée, un nouveau protocole sanitaire renforcé (encore !) qui ouvre la voie au fonctionnement en demi-groupe. La mise en place pratique des nouvelles modalités est renvoyée au local ( mais soumise à l'approbation du recteur).

Nous ne pouvons que nous féliciter de ce qu'il faut bien appeler une reculade mais nous ne pouvons que déplorer que le ministère ait perdu beaucoup de temps en refusant d'entendre les revendications que nous portions depuis des semaines face à l'urgence sanitaire dans le monde de l'éducation. Mais ce premier pas est encore largement insuffisant et le ministre doit entendre toutes nos revendications :

- le fonctionnement en demi-groupe doit être la règle partout.
- cela ne doit en aucun cas entraîner un cumul présentiel/distanciel qui se traduirait par un alourdissement considérable du volume de travail.
- les décisions prises doivent être étendues au collège qui sont scandaleusement ignorés alors même que les problématiques y sont les mêmes qu'en lycée en termes d'effectifs, de demi-pension et de brassage.
- des précisions doivent être apportées sans délai sur la question du nettoyage des salles et leur aération.
- l'organisation de la demi-pension doit être revue.

Sur le plan pédagogique, les annonces ministérielles posent beaucoup de questions et posent problème. Ainsi, la suppression des EC (anciennes E3C) ne doivent pas nous conduire à la mise en place d'un contrôle continu encore renforcé qui conduirait encore un peu plus à détruire le caractère national du bac. Ici aussi nos revendications sont claires :

- un allégement immédiat des programmes.
- un report des épreuves de spécialités et de Terminale au mois de juin.

Les annonces de Blanquer sont donc loin de nous satisfaire. C'est pour cela que le SNES appelle, avec la CGT, Solidaires et FO, à une journée de grève le mardi 10 novembre afin que soient prises enfin toutes les décisions garantissant la santé et la sécurité des élèves aussi bien que des personnels. Chaque jour compte et nous devons être entendus !