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440 emplois supprimés à la rentrée 2022 dans les collèges et lycées publics : jusqu’au bout ce quinquennat aura été celui de la casse du 2d degré !

16 décembre 2021

A l’occasion, du Comité technique ministériel du 15 décembre, le ministère a présenté les grandes lignes de la préparation de la rentrée 2022. Les collèges et les lycées publics vont connaître une nouvelle vague de suppressions d’emplois : -440 en septembre prochain ! Ils s’ajoutent aux suppressions de chaque rentrée préparée par Jean-Michel Blanquer depuis 2017 : au final, 7900 emplois d’enseignants auront été supprimés dans le second degré public, soit l’équivalent de 175 collèges rayés de la carte ! Qui peut encore croire à une quelconque priorité pour l’Éducation ? On notera d’ailleurs que le SNU a bénéficié de plus d’attention avec la création de 80 emplois de chefs de projet SNU. Le message politique a au moins le mérite de la clarté à défaut de l’ambition éducative et pédagogique.

Le ministère a dévoilé l’affectation des moyens par académie : elle illustre une nouvelle fois le mépris du gouvernement pour des personnels déjà fortement éprouvés , pour leurs métiers et leurs conditions de travail comme pour les conditions d’apprentissage des élèves.

Plus soucieux de l’affichage politique que de la réalité des conditions de travail des enseignants, le ministre tente de masquer l’effet des suppressions d’emplois et met avant les moyens d’enseignement supplémentaires obtenus par l’affectation des 4 000 stagiaires à temps plein devant élèves, résultat de la réforme de la formation des enseignants. Cette manœuvre est insupportable et obère l’avenir : cela revient à se féliciter de la dégradation des conditions d’entrée dans le métier dans un contexte de crise d’attractivité de nos métiers !

Des vies scolaires toujours sous tension

La création de 300 emplois de CPE est bienvenue mais elle demeure largement insuffisante pour répondre aux besoins et aux enjeux éducatifs des années à venir (voir le communiqué du Snes-FSU). Par ailleurs, 1,2 millions d’HSE seront destinées aux AED au titre de la « continuité pédagogique », autrement dit des heures supplémentaires pour les AED afin qu’ils assurent « les remplacements » des professeurs absents. Cette mesure ne répond absolument pas aux besoins des AED, ni à la problématique des remplacements. Elle a d’ailleurs été unanimement dénoncée par toutes les organisations syndicales lors d’un précédent CTM (communiqué intersyndical) Le ministère précise que ces HSE représentent l’équivalent de 800 postes d’AED pour l’année 2022 : à l’heure où les vies scolaires sont sous tension faute de moyens, le ministre fait le choix de la surcharge de travail sur les personnels déjà en poste, quel mépris, une fois de plus !
Enfin, chaque jour parents et personnels constatent la sous-administration de l’école publique pourtant 30 emplois d’administratifs sont supprimés.

Les opérations de rentrée vont se poursuivre dans les académies. Dès janvier, le SNES-FSU organisera la mobilisation pour exiger des moyens pour le second degré public !

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