Rentrée scolaire. À l’automne, le prix de la restauration scolaire pourrait être révisé, pour faire face à l’inflation. Sujet évoqué par le Département qui a présenté la rentrée des collèges, mardi.
Des établissements en travaux
Au total, pour l’année, 24 millions d’euros ont été alloués pour les travaux par le Département. Anthony Trifaud, président de la commission éducation au conseil départemental et maire de Montfort-le-Gesnois, a détaillé les aménagements que connaîtront cinq collèges sarthois : les travaux sont « en cours de réalisation ou d’achèvement » pour la construction d’un restaurant scolaire au Vieux-Chêne, à La Flèche (3,5 millions d’euros d’investissement), la restructuration de Bérangère de Navarre, au Mans (4 millions d’euros), celle de Pierre-Belon à Cérans-Foulletourte (4,50 M€), la restructuration du restaurant scolaire de Kennedy, à Allonnes (4,10 M€) et la création d’un internat d’excellence à Jules-Ferry, à Saint-Calais (2,50 M€). Partout dans la Sarthe, sept autres projets sont à l’étude ou se poursuivent.
Le prix de la cantine devrait augmenter à l’automne
Depuis quatre ans, le prix unique de la cantine n’a pas bougé : il s’est stabilisé à 3,70 €. Jusqu’alors, un repas coûtait 8,70 € au Département. « Cette année, l’inflation des prix et le gage de qualité que nous exigeons des repas augmentent ce coût à 10,80 €, lâche Anthony Trifaud. On va mener une réflexion sur la tarification des repas, mais on veut évidemment faire en sorte qu’ils soient le moins cher possible. » Même revenir sur le tarif unique et penser à une tarification en fonction du quotient familial ? « On n’écarte rien », assure Dominique Le Mèner, président du conseil départemental.
Lutter contre le gaspillage alimentaire
D’ici 2026, il devrait y avoir 80 % de produits locaux dans les repas servis dans les restaurants scolaires. C’est en tout cas l’objectif affiché par Dominique Le Mèner. « Plusieurs établissements utilisent déjà plus de 50 % de produits locaux. Certains sont même à plus de 70 % ! » Pour l’instant, la moyenne des achats alimentaires vient à 50 % de circuits courts, et à 31 % de Sarthe. D’ici au mois de décembre, huit collèges vont tester un nouveau dispositif : un logiciel de suivi des approvisionnements pour aider à atteindre cet objectif de 80 % d’approvisionnement local et de lutte contre le gaspillage alimentaire. En 2023, 38 autres collèges en seront équipés.
Concernant la lutte contre le gaspillage alimentaire, l’objectif est d’atteindre une moyenne de 70 grammes jetés par élève et par repas, la moyenne nationale étant de 110 g. Ça passe notamment par la mise en place d’une assiette unique, comme au collège du Vieux-Chêne, à La Flèche : « L’élève n’a qu’une assiette pour l’entrée, le plat et le dessert, explique Anthony Trifaud. Un peu comme un self. Comme ça, il se sert ce qu’il veut manger et jette moins que si on lui remplissait son assiette. »
Une refonte de la carte scolaire ?
Le Département réalise actuellement une étude générale des « secteurs géographiques des collèges », pour repenser, à la rentrée 2023, la carte scolaire. « Les effectifs sont mal ajustés dans plusieurs établissements : il faudrait associer certaines communes à d’autres collèges pour que certains aient plus d’élèves alors que d’autres, qui ont moins de professeurs par exemple, aient moins d’élèves. Mais il n’est pas question de fermer un collège. »
Bientôt des panneaux photovoltaïques ?
Le problème du coût des dépenses énergétiques est pris à bras-le-corps par le Département. Il a alloué, pour 2022, une enveloppe de soutien de 300 000 € aux établissements, « répartie selon les urgences ». Une autre solution est envisagée : « Nous allons lancer des études de faisabilité pour le déploiement de panneaux photovoltaïques », annonce Anthony Trifaud.
Aurélie BERLAND.
Jeudi 1er septembre 2022, Ouest France
