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Le blocus dégénère à l’entrée du lycée Touchard

Des individus cagoulés ont tenté, hier, d’interdire l’entrée au lycée Touchard-Washington. Des poubelles ont été brûlées et des projectiles lancés sur le personnel et les forces de l’ordre.
Dernier jour d’école mouvementé, pour les élèves du lycée Touchard-Washington, avant les vacances de la Toussaint. Un peu avant 8 h, un groupe d’individus cagoulés, masqués et gantés ont tenté de verrouiller les entrées du lycée. Ils ont ensuite brûlé des poubelles, jeté des pommes, des oranges, des œufs et des pétards vers le personnel de l’établissement, puis des bouteilles de verre en direction des policiers.

« Ils ont menacé de nous frapper, quand nous avons voulu entrer côté boulevard Paixhans, raconte Léa, en terminale. Côté place Washington, ils avaient mis du ruban adhésif sur les grilles. Mais nous avons quand même pu aller en cours. »

Ces débordements se sont déroulés sur fond de mouvement lycéen, lancé mardi contre la sélection Parcoursup d’accès à l’université et le manque de place dans l’enseignement supérieur.

Parmi les revendications encore, la hausse des salaires et des mesures pour le climat. « Certains utilisent ce prétexte pour mettre le désordre, considère une autre lycéenne de Touchard. Ça n’a pas de sens. »

Le marché perturbé

Dans un communiqué aux parents, le proviseur Jean-Claude Bourdon a affirmé que l’entrée du lycée était « totalement libre. Pas question pour les élèves d’aller raconter qu’ils n’ont pas pu assister aux cours en raison de ces événements. »

Victime collatérale, le marché du vendredi a été perturbé, sur la place Washington. « On a entendu des déflagrations, témoigne un maraîcher. C’est du stress pour nos clients, des personnes âgées pour la plupart. » Un autre vendeur de fruits corrobore : « Nous n’avons pas travaillé comme un vendredi normal. »

Parmi la trentaine d’agitateurs, dont certains ont été interpellés par la police (1), des élèves du lycée Touchard et probablement du lycée Marguerite-Yourcenar, devant lequel une poubelle a également été incendiée.

« Le groupe a fait des allers-retours entre les deux établissements, a observé Jean-Claude Bourdon. Une partie d’entre eux a été identifiée. Nous leur rendrons la monnaie de leur pièce à la rentrée. »

Julien BELAUD. Samedi 22 octobre 2022, Ouest-France

(1) Une personne a été placée en garde à vue, une autre sera convoquée ultérieurement.

 

À Bellevue, les élèves continuent de bloquer l’établissement

Les élèves du lycée Bellevue ont entamé, hier, un quatrième jour de grève et de blocage. « Mais on ne brûle rien, on ne casse rien, nous restons pacifiques », souligne un élève de terminale, devant les grilles de l’établissement.

Les élèves dénoncent Parcoursup et la réforme du bac et des lycées professionnels, qui aggravent leur « charge mentale ».

Le mouvement vise aussi à protester contre « les salaires trop bas des professeurs et de tous les travailleurs qui n’ont pas assez pour vivre, dénonce Liséa, élève de première, juchée sur une poubelle. Notre combat est aussi dirigé contre le réchauffement climatique. »

La situation était décrite par la direction comme « plus tendue », hier matin, ce que réfutent les manifestants : « Aucun souci de sécurité. S’il y a agressivité, c’est le fait du personnel du lycée, qui nous traite de « terroristes » et force certains à entrer. »

Les élèves prévoient une nouvelle action pendant les vacances de la Toussaint, qui débutaient hier soir. « Peut-être une marche, pour montrer notre détermination. »

Ouest France, samedi 22 octobre

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