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CTPD 2nd degré du 1er Avril 2010
Déclaration du SNES-FSU - L'emploi et la formation sacrifiés

77. C’est le nombre d’équivalents temps plein qui auraient pu être créés dans ce département avec l’ensemble des heures supplémentaires distribuées pour faire fonctionner les collèges à la rentrée prochaine.
A l’heure où l’on feint de s’interroger sur la manière de financer les retraites et la protection sociale , il nous semble que l’on vient de dénicher là une source potentielle. Car la première garantie de la pérennité de ces systèmes de solidarité passe par la  lutte contre le chômage.
77 emplois pour 57 collèges, cela fait plus d’un par établissement. Ce chiffre est considérable. Et la dynamique dans la quelle il s’inscrit est des plus inquiétante car l’an passé les heures supplémentaires ne représentaient, si l’on ose dire, que 71 postes. Les HSA sont donc en augmentation dans un contexte de stagnation de la dotation globale, en dépit de l’augmentation des effectifs. Cela signifie deux choses :
- que, contrairement à ce que les effets d’annonce voudraient laisser supposer, le nombre de postes diminue d’une année sur l’autre dans la Sarthe
- que les conditions de travail se détériorent : de plus en plus d’élèves sont à prendre en charges par des professeurs de moins en moins nombreux et qui logiquement voient leur charge de travail augmenter.

23. C’est le nombre de créations de postes annoncées par les documents préparatoires à ce CTPD. Mais, en fait, 13 de ces soit disant créations correspondent à de simples transformation de postes de PEGC. Il n’y a donc que 10 créations de postes… qu’il faut mettre en regard des 13 suppressions comptabilisées. Au total ce sont donc au moins trois postes qui ont en réalité été perdus dans ce département.

Et nous insistons sur le « au moins » car dans ce calcul nous n’intégrons pas les postes de titulaires qui ont été gelées pour accueillir les stagiaires à la rentrée prochaine. Et ils sont nombreux. Rien qu’en collège on en dénombre 26 ! 26 postes qui étaient cette année occupés par des collègues titulaires et qui disparaissent l’an prochain pour servir de support à des stagiaires qui représentaient, en quelque sorte, l’an passé des moyens supplémentaires ! Cette politique est catastrophique car :
- elle conduit à rendre impossible toute mutation. Et  les signes de colère face à cette situation ne se sont pas fait attendre. Dès le jeudi 25 mars, les collègues de d’Estournelles de Constant à la Flèche étaient en grève parce qu’une des leurs, victime d’une mesure de carte scolaire, ne pouvait être réaffectée au plus proche dans la mesure où le poste disponible dans le collège voisin était réservé à l’accueil d’un stagiaire
- elle sacrifie la formation des professeurs sur l’autel du dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Car, avec ce nouveau dispositif, le temps de la formation, au lieu d’être réparti tout au long de l’année, serait constitué de période(s) de plusieurs semaines consécutives. Au cours de celles-ci les stagiaires seraient remplacés soit par des étudiants de M2 admissibles en janvier aux concours 2011 dans le cadre des stages « en responsabilité », soit par leur conseiller pédagogique qui serait lui même remplacé par... un étudiant de M2 ou un contractuel ou un vacataire...
Les conséquences ne peuvent être que catastrophiques pour les personnels, les étudiants et les élèves : des enseignants titulaires devront abandonner leur classe, les nouveaux lauréats des concours devront dès leur premier contact avec le métier assurer 18 heures de service par semaine, des étudiants sans formation devront assurer l’ensemble des missions, certaines classes pourraient voir défiler trois enseignants différents dans l’année…
C'est pourquoi le SNES appelle l'ensemble des personnels à tout faire pour bloquer cette contre-réforme. Il appelle à annoncer aujourd'hui collectivement le refus d'être conseiller pédagogique dans ces conditions, à expliquer aux parents d'élèves et aux étudiants les raisons de notre refus.

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