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Quel avenir pour le collège Costa-Gavras ?


Le collège public Costa-Gavras, aux Sablons, avait rapidement été reconstruit après un incendie en 2010 mais il devra évoluer pour mieux répondre aux besoins des élèves et du quartier.


Le projet

Faudra-t-il reconstruire le collège Costa-Gavras sur place ou envisager de nouveaux bâtiments sur un autre site ? Voilà une des nombreuses questions auxquelles tentera de répondre la concertation lancée par le conseil départemental de la Sarthe, collectivité compétente en matière de collèges publics, au printemps.

Le collège, anciennement appelé Val-d’Huisne, avait rouvert ses portes en 2012, sous son nouveau nom, après avoir été entièrement détruit par un incendie criminel, deux ans plus tôt. Plus de 350 collégiens y sont scolarisés aujourd’hui et l’établissement est un des trois collèges des Sablons, avec Alain-Fournier et Albert-Camus.

D’avril à juin, le Conseil départemental va se pencher, avec les élus de la Ville du Mans, les collèges, la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale, sur l’organisation des collèges sur le territoire du Mans et leur fameuse sectorisation, qui détermine le lieu de scolarisation en fonction de la résidence. « Ce sujet n’avait pas été mis sur la table depuis dix ans », explique Anthony Trifaut, vice-président du Conseil départemental en charge des collèges.

Une première phase d’application de cette concertation est prévue en septembre 2024. D’ici là, le Plan « mixité sociale », promis en mars prochain par le ministère de l’Éducation nationale, pourrait donner des orientations à cette réflexion locale.

Un des plus défavorisés de France

Selon l’Éducation nationale, Costa-Gavras figure parmi les collèges les plus défavorisés de France, d’après des critères socio-économiques et culturels liés à la réussite scolaire. Le Département a une « vigilance accrue » sur cet établissement de quartier prioritaire, et il souhaite y apporter plus de mixité sociale. « La délocalisation à l’extérieur du quartier fait partie des pistes que nous étudierons, mais nous veillerons à ce qu’aucune famille ne soit pénalisée et que cela ne se traduise pas par une perte de services dans le quartier », précise le Département.

À Paixhans ?

S’il n’y a rien d’arrêté, le Département regarde donc de près le scénario d’une nouvelle construction, ailleurs. Les opportunités ne manquent pas, notamment du côté du secteur Etamat-Paixhans, qui s’apprête à changer de visage dans le cadre d’un vaste programme de réaménagement.

Sollicitée, la Ville du Mans a déclaré, de son côté, être très attentive « à offrir à tous les enfants du secteur la scolarité qu’ils méritent ».

« Quel équilibre avec les autres collèges ? Comment prendre en compte leur spécificité pédagogique ? Il faut que les enseignants, les familles et les élus donnent leur avis. On va avoir besoin de la concertation la plus large possible, estime Yves Calippe, conseiller départemental de l’opposition, de gauche, et adjoint au Mans. Mais c’est vrai qu’à Costa-Gavras le provisoire a duré et se dégrade. »

Reconstruire ailleurs ?

Après l’incendie de 2010, le choix avait été fait de reconstruire rapidement le collège sur place, avec des modulaires. Une décennie plus tard, les bâtiments provisoires sont toujours là. Et le dynamisme démographique du quartier va engendrer des hausses d’effectifs. « On s’attend à accueillir plus de 400 élèves à l’avenir dans ce collège », calcule Anthony Trifaut.

Demi-pension

Le Costa-Gavras de demain, qu’il soit sur site actuel ou ailleurs, intégrera une demi-pension. Car aujourd’hui, les 17 collégiens concernés par la restauration scolaire doivent aller déjeuner à Alain-Fournier, Costa-Gavras étant dépourvu de cantine.

Claire ROBIN. Mercredi 15 février 2023, Ouest-France

Commentaire SNES-FSU 72 :

Une question parmi d'autres : dans la "consultation la plus large possible",dont il est question ci-dessus, il est, semble-t-il, prévu d'entendre "les collèges". Que cela signifie-t-il ? Les personnels, les associations de parents, les organisations syndicales ou, comme d'habitude, les seuls chefs d'établissements ?

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