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« Exilé sur une île pour réfléchir à mon orientation »

 Années lycée. Sylvain, 18 ans, a participé à une semaine de session orientation sur l’île Saint-Honorat, au large de Cannes. Ça a été pour lui une révélation.

En arrivant en terminale, je ne savais toujours pas dans quel domaine je voulais me diriger après le bac. C’était le grand vide. J’aimais la musique, mais j’avais pris la spécialité géopolitique, donc mon dossier ne me permettait pas de dégager un profil précis. Ça commençait à être urgent… Un jour, surprise : mes parents m’ont inscrit à une session orientation d’une semaine sur l’une des îles de Lérins pour réfléchir à ce que je voulais faire plus tard. J’étais fâché contre eux. J’aurais préféré passer mes vacances avec mes potes ! Arrivé à Cannes, j’ai pris le bateau avec une vingtaine de jeunes pour rejoindre l’île Saint-Honorat.

Le matin, on avait des séances d’orientation. J’ai appris sur moi, sur ce que j’aimais, sur ce que je voulais découvrir et sur la manière de bosser qui me correspondait le plus. Lors d’ateliers collectifs, deux conseillères d’orientation analysaient nos réponses pour nous donner un suivi personnalisé.

Un matin, on a trouvé une table pleine de couvertures de magazines. On devait prendre celle qui nous inspirait le plus et dire pourquoi. J’ai choisi une couverture qui parlait du réchauffement climatique, de la nature et des animaux. J’ai envie de réparer le monde.

L’après-midi, on passait en mode vacances entre potes. On a parlé d’orientation, mais on a surtout échangé sur nos vies, sur ce qu’on aimait, sur nos amis, et aussi sur des sujets plus vastes comme l’écologie. Le déclic « orientation », je l’ai eu au détour d’une conversation avec une fille du groupe. On divaguait sur le monde qui nous entourait, j’en suis venu à la conclusion que je voulais aider les gens et œuvrer pour la planète.

« Plus serein »

Je ne savais pas quelle voie j’allais emprunter, mais c’était déjà un grand soulagement d’avoir cette direction. À la fin des deux semaines, une conseillère d’orientation nous a posé à tous la question : « En quoi veux-tu être utile dans ce monde ? » Ma réponse a fusé : « En réalisant des actions concrètes pour lutter contre les inégalités et pour l’écologie. » Elle m’a donné plein de pistes d’études qui pouvaient me correspondre. Je me suis senti plus serein. Je suis parti pour faire une licence Sciences politiques et humanités, puis un master dans l’humanitaire.

Par Bérangère DUQUENNE.

Ouest France, mercredi 5 avril 2023

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