Solidarité avec Wissem, lycéen, menacé d’expulsion
Signez et faites signer la pétition de soutien à Wissem, lycéen au sud menacé d'expulsion.
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Consultations pour la refondation de l'Ecole : un débat pour de rire ?
Dans le cadre des consultations sur la refondation de l'Ecole, le directeur académique des services de l'Education nationale a organisé cinq réunions dans le département. La FSU 72 a déjà fait savoir par courrier au DASEN ce qu'elle pensait de cette organisation (voir pièce jointe). Et elle n'en pense pas que du bien .Compte tenu des délais extrêmement brefs entre la communication des dates et la tenue des réunions et, compte tenu de l'absence d'invitation officielle, c'est peu de dire que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour qu'une participation à la hauteur des enjeux soit assurée.
Malgré tout le Snes-FSU 72 a participé à la réunion qui se tenait le jeudi 13 septembre dans les locaux de l'antenne mancelle de l'IUFM. Le thème retenu par le DASEN était celui de l'avenir de la formation des maitres. Nous y avons porté les exigences et revendications démocratiquement définies par notre organisation syndicale, à savoir celles de prérecrutements, celles d'une formation disciplinaire et pédagogique de haut niveau et celle d'une entrée progressive dans le métier.
Si le DASEN prenait des notes en vue d'une future synthèse des interventions, c'est le directeur de l'IUFM, M. Héchette, qui s'est chargé de cloturer la séance par un résumé des débats. Et, à notre surprise, pas une de nos nombreuses prises de paroles ne figuraient dans ce passage en revue. Cela ne laisse rien augurer de bon quant à la future grande synthèse. S'agirait-il, une fois encore, d'une consultation pour du beurre qui, comme d'autre par le passé (rapport Thélot, par exemple), commencerait alors que l'encre qui a servi à écrire les conclusions n'est pas encore sèche ?
Ces doutes ne peuvent que renforcer nos encouragements pour s'emparer des Etats généraux du second degré organisés par le Snes-FSU. En l'état actuel des choses, il reste le moyen le plus sûr de nous faire entendre et de peser sur la rédaction de la future loi d'orientation.
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Salaire des enseignants : une chronique révoltante
Nombreux ont été les enseignants a ressentir stupeur, déception et indignation en écoutant sur France Inter la chronique "éco" de Dominique Seux (rédacteur en chef des Echos) consacrée aux salaires des enseignants.
Le SNES a adressé à France Inter un courrier pour exprimer son indignation et rappeler quelques vérités sur le sujet.
Cliquer sur l’image pour télécharger la lettre :
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Défense du collège du Ronceray, soutien aux collègues et aux parents d’élèves mobilisés
Le mois de mars 2010 avait vu se déployer une vaste mobilisation autour de la menace de fermeture qui portait sur le collège du Ronceray. Cette mobilisation portée par les parents et les enseignants du Ronceray, des écoles du secteur, les partenaires culturels de la MJC du Ronceray et des collègues des autres collèges avait permis d’obtenir le recul du Conseil général sur ce dossier. Cependant à l’époque, nous indiquions déjà que le collège du Ronceray n’en avait pas pour autant fini avec l’inquiétude tant il nous semblait que l’Inspecteur d’académie n’avait pas que des intentions bienveillantes à son égard. Le temps semble malheureusement nous donner raison.
Plusieurs faits en attestent : depuis cette date l’IA a fait jouer à plein le système des dérogations qui provoquent une forte diminution des effectifs du Ronceray En dépit d’une mobilisation de nouveau très forte, au printemps 2011 l’IA a installé une direction commune aux trois établissements que sont le collège des Sources, du Ronceray et Anne Frank installé sur le site du Ronceray. Il était même alors envisagé que l’intendance soit également commune mais la pression syndicale a pu empêcher ce qui constituait un signal supplémentaire de la volonté de fusionner, du moins en pratique, les établissements. Pour tenter de calmer la colère des personnels et des parents, l’IA avait alors promis que cette situation de direction commune ne durerait qu’une année. Or nous apprenons que cette disposition serait reconduite à la rentrée 2012 et qu’elle serait cette fois assortie d’un service infirmier partagé sur Le Ronceray et Les Sources, ce qui est contraire à la réglementation en ECLAIR.
C’est donc un engagement ferme qui est aujourd’hui renié. Pourquoi et jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que le « travail de liquidation » soit terminé et que le site soit vidé de la présence des collèges du Ronceray et d’Anne Frank ? Ce qui permettrait alors au Conseil général de récupérer les locaux et de les utiliser à d’autres fins.
Pour la FSU 72, il s’agit là d’un calcul cynique qui repose sur l’intime conviction que l’on peut facilement duper les personnels et les parents et qui s’épargne les efforts d’une recherche concertée pour relancer l’attractivité du collège du Ronceray.
C’est pourquoi la FSU apporte son soutien aux enseignants et parents d’élèves mobilisés. Elle exige que les engagements soient tenus et que les stratégies concernant l’avenir des collèges des quartiers sud du Mans soient présentées et discutées en toute transparence, avec tous les partenaires de l’école, y compris les parents.
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Expo Bible à Montesquieu : ne fallait-il pas s'inquiéter ?
Maintenant qu'un peu de temps a passé, que nous avons un peu de recul sur des faits qu'il n'était pas forcément simple d'analyser à chaud et, surtout, maintenant que de nouveaux événements sont intervenus, il n'est pas inintéressant de jeter un coup d’œil rétrospectif pour démêler l'aveuglement de la lucidité.
Lorsque, dès le mois de janvier, nous nous sommes émus, au nom de la laïcité, de l'organisation par une association cultuelle (l'Alliance biblique française) d'une exposition sur la Bible dans la salle municipale de l'Oratoire, salle sise dans l'enceinte du lycée public Montesquieu, il s'est trouvée des bonnes âmes, farouches défenderesses autoproclamées de la laïcité, pour se gausser de ce qu'elles estimaient être une polémique totalement déplacée.
« Cette polémique me fait doucement sourire » déclarait même l'une d'entre elles, élue municipale verte, en utilisant son blog personnel (c'est ici). Et de poursuivre en caricaturant à outrance notre démarche pour finir par faire semblant de se demander si nous ne souhaitions pas purement et simplement la destruction de ce lieu qui avait été une chapelle. Ainsi, en deux coups de cuillères à pot, nous était attribué le rôle de la brute et du méchant, ni plus ni moins celui des talibans afghans ayant détruit à coup de canon une statue géante de Bouddha. C'était commode : ça permettait, croyait-on, de faire rire à bon compte et surtout cela permettait de ne pas se demander si nous posions les bonnes questions et de ne pas remettre en cause le rôle de la mairie dans cette affaire.
Car que disions-nous ? Bien sûr pas qu'une exposition sur la Bible ne devait pas se tenir à l'intérieur d'un établissement public d'enseignement et encore moins que du passé nous voulions faire table rase. Nous avons toujours clamé à qui voulait l'entendre (mais ils n'ont pas alors été très nombreux) que la seule chose qui posait problème, était que cette exposition fut confiée à une association aux fins très clairement prosélytes et que l’accès à ce lieu hautement symbolique avait été obtenu par l'entremise de l'évêché. Nous y voyions une tentative de l’Église de reprendre pied en des lieux d'où elle avait été sagement écartée depuis 1905. Disant cela, on a voulu nous faire passer pour des arriérés, des rétrogrades menant un combat d'arrière-garde.
Et puis, patatras ! à peine plus d'un mois après la fin de cette exposition (qui, au passage, avait obtenu de la mairie un petit coup de pouce supplémentaire sous la forme d'une prolongation de quelques jours), on apprend qu'une messe doit être dite dans ce lieu pourtant désacralisé et désaffecté ! Et sous un prétexte totalement fallacieux : en l'honneur des anciens élèves du lycée morts pendant la Seconde Guerre mondiale, le 3 mai 2012 (cherchez la date symbolique justifiant une commémoration !), entre les deux tours d'une élection présidentielle marquée une ultradroitisation du parti du candidat sortant ! Et une fois de plus à la demande de l'évêché !
Devant cette nouvelle et inacceptable provocation, nous sommes encore montés au créneau. Mais là, les ricaneurs se sont tus, les blogs sont restés silencieux ! Il pouvait difficilement en aller autrement : notre analyse première s'avérait justifiée et confirmée. Mme Karamanli, députée PS de la deuxième circonscription et ancienne conseillère municipale, jointe par nos soins, ne pouvait elle-même que reconnaître que cette seconde tentative (cette fois-ci avortée grâce à la déterminante intervention du proviseur de Montesquieu) faisait écho à la première et qu'elle signalait incontestablement une offensive calculée de l’Église. Mais que de temps perdu en vaines perfidies à notre encontre pour prendre la mesure de la menace. Si pour les prétendus défenseurs de la laïcité, la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905 est une vieille lune totalement dépassée, elle ne l'est pas pour le clergé. Pour lui, il s'agit bien là d'un passé qui ne passe pas et à qui il faut tordre le cou. N'en déplaise aux blogueurs, la loi de 1905 fait toujours partie de l'actualité et il convient d'en refaire un combat d'aujourd'hui sous peine de voir s'effondrer un des principes fondateurs de la République.
Maintenant que les intentions des uns et des autres ont été clarifiées par les faits, nous espérons que la municipalité en tirera les conséquences qui s'imposent et qu'elle fera tout pour que cessent ces dérives inquiétantes. En commençant par réviser la convention qui la lie depuis 1991 à l'évêché en ce qui concerne l'utilisation de cette salle municipale de l'Oratoire.
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