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À partir de ce lundi, le collège Georges-Desnos, à La Ferté-Bernard, accueillera 720 élèves. Soit 53 de plus que l’an passé. Le principal loue le « bon climat scolaire » de son établissement.

Hervé Lemesle est le principal du plus gros collège de la Sarthe. Georges-Desnos à La Ferté-Bernard accueille, à partir de ce lundi, 720 élèves (dont 550 demi-pensionnaires). L’an passé, ils n’étaient « que » 667. À chaque rentrée, le collège gagne des élèves. Ça n’a pas toujours été le cas. « Le travail des équipes et le climat scolaire serein nous ont permis de regagner la confiance des familles, avance le principal, en poste depuis huit ans. Par le passé, beaucoup se tournaient vers le collège privé. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Les élèves viennent ici avec le plaisir d’apprendre et un sentiment de sécurité. »

C’est ce qui ressort de l’enquête que le collège réalise régulièrement auprès des élèves et de leurs familles. Dans les points à améliorer, il y a une « demande forte pour un endroit où se mettre à l’abri ». La lignée de parasols en béton de la cour ne suffit pas à abriter tout le monde.

Des enseignants formés au harcèlement

Ce n’est pas (encore) au programme. Mais à partir du début d’année 2024, le collège va connaître de gros travaux (3,5 millions d’euros) pour améliorer la performance énergétique. « C’est très attendu, car c’est compliqué en été et en hiver, indique Hervé Lemesle qui a vu cette année ses factures d’électricité multipliées par trois. Heureusement qu’on avait un fonds de réserve. »

Nouveauté de la rentrée : le collège comptera une équipe d’une dizaine d’enseignants formés sur la question du harcèlement. Ils seront les « référents » en cas de problème et sensibiliseront à leur tour des élèves au repérage et à l’écoute. Le collège a déjà mis en place une médiation par les pairs. Où des élèves volontaires s’emploient à dénouer les conflits entre collégiens.

Pour la première fois de sa carrière, Hervé Lemesle a pu échanger mardi soir, avec le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, lors d’une visioconférence avec l’ensemble des chefs d’établissements. Il leur a exposé directement ses projets. Dont l’interdiction de l’abaya dès lundi. « Le message est clair », apprécie le principal qui dit « ne pas être inquiet ». L’an passé, une jeune fille s’était présentée au collège dans cette longue tunique considérée comme un vêtement religieux. « Nous l’avons reçue avec ses parents, nous avons discuté. Ils ont très bien compris, explique Delphine Lemonnier-Jelu, la principale-adjointe. Cela n’a pas posé de problème. »

Laurence PICOLO, Lundi 4 septembre 2023, Ouest-France

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