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Un conflit oppose la principale aux enseignants et au personnel d'Alfred-de-Musset. Les tensions sont telles qu'une inspectrice de l'Éducation nationale se rendra mardi prochain dans, l'établissement.

ml16062010

Une réunion du conseil d'administration du collège organisée en urgence hier matin. Des profs qui font garder leurs élèves dans la cour par d'autres collègues pendant qu'ils organiSent une conférence de presse devant les grilles de l'établissement, Un courrier extrêmement sévère à l'encontre de la principale adressé à l'inspecteur d'académie et signé par 57 des 63 professeurs et membres du personnel d'Alfred-de-Musset.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'ambiance qui règne au collège d'Écommoy ne sent pas les grandes vacances.

Depuis la rentrée de septembre et l'arrivée d'une' nouvelle principale aux manettes de ce collège de 600 élèves, les relations de la responsable hiérarchique avec l'équipe d'ensei¬gnants et le personnel n'ont, semble-t-il, pas cessé ele se détériorer.
Menace de saisie de salaire, intimidations, injonctions qui sont vécues comme des abus d'autorité, décisions pas motivées et qui sont perçues comme des brimades, sentiment d'être harcelé au point de voir leur santé menacée : la liste des griefs reprochés à la principale est longue. « Elle a instauré un climat de tension depuis son arrivée.
Des collègues sont régulièrement pris à partie. Les frictions sont nombreuses. On a cherché des compromis. En vain
», regrette François Pasquier, professeur d'histoire-géographie. « Aucune concertation n'est possible. Elle agit de manière au-toritaire », appuie Christelle Girouin, professeur d'espagnol.

A la suite de leur courrier remis fin mars à l'inspecteur d'académie lors d'une audience, rien de concret n'en est vraiment ressorti. Entre-temps, la principale ,a eu deux mois d'arrêt ma-ladie. Les tensions se sont apaisées. Elles ont repris de plus belle à son retour il y a une semaine. La princi-pale s'est refusée à nous répondre et à donner son point de vue.

« On suit ce dossier depuis longtemps, témoigne Ivan Gache, co-secrétaire départemental du Snes, syndicat majoritaire dans le second degré. Il y a un climat délétère qui règne dans l'établissement. Là, on a vraiment affaire à des cas de souffrance au travail. » Emmanuel Roy se veut plus prudent: « La souffrance peut se trouver des deux côtés. Ce qui est important, c'est de ne pas retomber dans le passé même s'il y a un passif à régler », rassure l'inspecteur d'académie qui confirme qu'une inspectrice d'académie en charge des établissements et de la vie scolaire va se rendre, mardi, dans le collège pour effectuer une analyse sur le terrain. Et détecter d'éventuels dysfonctionnements.

Trop, c'est trop
, s'agace la présidente des parents d'élèves FCPE qui a rencontré la principale hier matin. Les enfants n'ont pas à souffrir de ces problèmes. Ils sont en partie pris en otage par les adultes et cela nuit à leur scolarité. Ces tensions ont déjà eu des conséquences sur l'organisation des brevets blancs. Il va maintenant falloir que tout le monde mette un peu d'eau dans son vin. »

Igor BONNET

Ouest-France - Edition du jeudi 16 juin 2010

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