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Marie-Ange Thiebaul, principale du collège Jean-Cocteau à inviter à sié­ger au conseil d'administration, les représentants des enseignants et de l'équipe éducative, des parents d'élèves UPEIS et FCPE, le représen­tant de la commune, du conseil géné­ral, de la CUM. Mais, ils ont décidé de boycotter cette invitation.
La raison d'une telle fronde ? « Ce jour (mardi soir) le conseil d'admi­nistration du collège Jean-Cocteau prévoit de faire le point sur le contrat d'objectif qui est le projet d'établis­sement. Ce contrat a été proposé à la signature à l'inspection acadé­mique le 24 septembre, où étaient invités les membres du conseil d'ad­ministration. » Or, ajoutent les mé­contents, « ce contrat d'objectifs n'a pas été construit en concertation avec l'équipe pédagogique, ni sou­mis à la validation du conseil d'admi­nistration. » En conséquence, les en­seignants ont décliné cette invitation et veulent savoir : « qui a rédigé ce document ? »
De leur côté les parents d'élèves ont été informés le jour même (à 16 h 30) de l'annulation de la signature prévue à 18 h.« Face à cette situation, nous avons adressé un courrier à l'inspec­teur lui notifiant le non-respect des règles élémentaires de concertation. Pourtant, Jean-Claude Rouanet, par courrier du 25 septembre, avait invi­té Mme Thiébault à les mettre en ap­plication. »
Leur boycott de la réunion, les membres du conseil d'administra­tion l'expliquent « devant l'attitude récurrente et dirigiste de la direc­tion du collège, nous décidons de ne pas siéger au CA du 20 octobre. Nous nous interrogeons d'ailleurs, sur la légitimité de la tenue de ce conseil d'administration, dans la mesure où les personnes y siégeant ont été convoquées avant d'avoir été élues. Nous avons reçu la convoca­tion le 6 octobre, alors que les élec­tions étaient les 15 et 16 octobre » ont précisé les parents d'élèves.
Ce nouveau bras-de-fer entre direc­tion du collège et membre du CA ne date pas d'hier, déjà l'affaire de l'interdiction du port des bonnets et des écharpes, en décembre 2008, et la suppression de deux classes en juillet 2009, les avaient opposés.

Marie-Ange Thiebault, principale du collège, s'explique

Face au boycott des membres du conseil d'administration, Marie-Ange Thiebault, responsable du collège Jean-Cocteau, s'explique « Lorsqu'un chef d'établissement arrive, il doit faire un état des lieux et un diagnostic. Il en dégage des axes de progrès ou objectifs de travail. C'est une commande des instances institutionnelles, cadrée dans un ca­lendrier rigoureux. À partir de là, j'ai organisé des réunions d'information et de concertation. »
Les axes de travail sont déterminés d'après des indicateurs, comme ce­lui du taux de réussite. « J'ai dégagé trois axes : promouvoir le collège ; assurer un climat de travail serein et de qualité ; créer une ouverture culturelle, artistique et sportive avec un accompagnement spécifique. » Mais comment ont été déterminés les indicateurs ? « C'est mon équipe de direction et moi qui avons choisi ces grands axes. Mais j'ai donné l'infor­mation et invité les enseignants lors de différentes réunions » argumente la principale.
Selon les, représentants des en­seignants le conflit vient de « l'attitude méprisante de la principale qui n'accorde aucun crédit à nos remarques. Elle ne valorise pas le collège sur un plan pédagogique et humain. Nous voulons nous mettre au travail pour le bien des élèves. » Marie-Ange Thiebault, rétorque que « dialoguer, je ne demande que ça. Je ne vois jamais personne dans mon bureau, et lorsque je propose en C.A, la réponse c'est qu'ils préfèrent quitter la réunion. Je suis prête à les rencontrer, assure-t-elle. Pour en discuter et dialoguer ». Ce sera peut-être lors du prochain CA, programmé dans 15 jours.


Ouest-France - Edition du 22 octobre 2009

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