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Un chef d'établissement de la Mayenne a, d'autorité, gonflé les notes obtenues à l'épreuve d'histoire des arts.
 
La centaine d'élèves de 3° qui ont passé le brevet, en juin, au collège de Landivy (Mayenne), ont bénéfi¬cié d'un petit coup de pouce. « Sans concertation avec les enseignants, le chef d'établissement a remonté fortement les notes de l'épreuve orale d'histoire des arts » s'indigne Christophe Tropeau, professeur d'histoire-géo et syndiqué à la CGT Educ'action. Cette épreuve, créée il y a deux ans, est devenue obligatoire, avec un coefficient 2.
Lors de la remise des diplômes, la semaine dernière, l'enseignant s'est aperçu que les notes n'étaient pas celles qu'il avait données. « J'ai trouvé ça cavalier », témoigne le professeur d'Arts plastiques du collège, François Plouy. « Mais le principal m'a expliqué qu'il avait agi par souci d'harmonisation avec les autres établissements du bassin. »
« Chaque chef d'établissement peut intervenir sur la note comme bon lui semble », justifie le principal, Jean-Luc Rabiot, qui dirige aussi le collège de Gorron, situé à une vingtaine de kilomètres.
L'inspectrice d'académie ne trouve rien à redire. « Ça ne me surprend pas, dit Solange Deloustal. Il s'est aperçu qu'il y avait une grande disparité entre les notes de Gorron et de Landivy. Il a donc opéré des régulations. Accueillir une nouvelle épreuve peut être chaotique au départ, mais cela se régule. »
À Gorron, les professeurs et le principal se seraient entendus pour noter les élèves à partir de 10/20. À Landivy, les épreuves ont eu lieu plus tôt, sans arrangement. « Il a voulu rétablir une équité entre les établissements », tempère le professeur d'arts plastiques qui assure que « les notes n'ont rien changé à l'obtention ou non du brevet ».
Sophie DELAFONTAINE. Ouest-France - Edition du mardi 9 novembre 2011

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