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 Préparation de la rentrée de septembre 2014 dans les collèges sarthois

Moyens horaires notifiés aux collèges – Dotation au 25 juin 2014
Nous faisons remarquer qu'une fois de plus le tableau qui nous est communiqué n'indique pas les effectifs par établissement. Le DASEN promet qu'il fournira ces données la prochaine fois. Dont acte. Ces données sont effet indispensables. Sans elles, pas de comparaisons possibles. A vrai dire pour effectuer des comparaisons vraiment pertinentes, il faudrait le nombre de divisions par établissement. Nous le signifions au DASEN qui repousse cette demande au motif que cela relève de l'autonomie de l'établissement. Nous faisons remarquer qu'il ne s'agit pas là d'un secret défense et que d'ailleurs ces informations sont communiquées au CTSD de Loire Atlantique.

Etat des BMP par établissement
-Nous nous étonnons quant à la situation au collège de Château-du-Loir qui recevra  à la rentrée 2014 une douzaine de BMP dont 4 de 18 heures qui représentent à eux seuls l'équivalent de 4 postes pleins. Pourquoi ces postes n'ont-ils pas été créés ?
- Le SNES- FSU fait remarquer qu'il manque un BMP de 4 heures en physique-Chimie au collège de la Madeleine n'étant pas près (et on le comprend !) à faire 4 heures supplémentaires. L'administration départementale dit qu'elle prévoit la création de ce BMP.

Compléments de services
Nous soulignons que de nombreux compléments sont illégaux car implantés dans des communes non-limitrophes.
L'administration nous répond que les collègues concernés ont été contactés, qu'ils sont d'accord et que cela correspond même à un choix de leur part. Nous objectons qu'il ne faut pas exagérer car ces « choix » sont placés sous le signe de la contrainte.

Etat des supports stagiaires
Le retour à une formation initiale en alternance va dans le sens de nos revendications. Cependant la situation des stagiaires à la rentrée prochaine est loin d'être totalement satisfaisante.
D'abord parce que concrètement rien ne change dans l'immense majorité des cas. En effet, sur 63 stagiaires prévus dans le département par les documents présentés, seulement 16 seront en temps partiel d'enseignement (et rappelons que ce mi-temps est selon nous encore trop lourd pour assurer une entrée dans le métier satisfaisante). Tous les autres, au prétexte qu'ils ont été contractuels par le passé, se voit privés d'un temps de formation digne de ce nom.
Ensuite parce que nous constatons une concentration forte de supports dans un nombre limité d'établissements. 9 collèges accueillent ainsi chacun 3 stagiaires. Et ce sont pour la plupart des établissements de tailles modestes, comptant chacun environ 300 élèves et des équipes d'une petite trentaine de collègues. Dans ces conditions, les contraintes risques d'être lourdes sur les emplois du temps et ce dispositif, pourtant nécessaire, risque ainsi de générer de la défiance. Nous signalons donc au DASEN que, pour qu'elle soit totalement acceptée, l'implantation des stagiaires doit être mieux répartie et qu'elle ne soit pas forcément reconduite dans les mêmes établissements d'une année sur l'autre.
L'administration nous répond que le choix des implantations est dictées par les IPR qui indiquent les lieux où il est possible de compter sur des tuteurs. Nous objectons qu'à notre connaissance bien des collègues se retrouvent tuteurs sans l'avoir demandé. L'administration précise alors que les IPR indiquent plutôt les endroits où il ne vaut mieux pas chercher des tuteurs. On appréciera... et surtout, une fois encore, la qualité du « choix » laissé aux collègues.

Supports neutralisés
Sur 103 postes neutralisés en collèges à la rentrée 2014 (la plupart le sont pour accueillir les stagiaires), 17 le sont (soit plus de 10%) parce qu'ils n'ont pas été pourvus à la suite du mouvement. Nous attirons l'attention de l'administration sur cette proportion très élevée. Elle l'attribue au manque d'attractivité de la Sarthe. Nous faisons remarquer que s'il y avait un recrutement suffisant, ce facteur serait automatiquement neutralisé. Le nombre important de postes non-pourvus révèle le fait que les concours de recrutement ne font pas le plein. Et cela témoigne non pas d'un manque d'attractivité de tel ou tel département mais du manque d'attractivité de notre profession faute d'être revalorisée comme nous le réclamons. Cette situation est extrêmement préoccupante. Et comment ces postes seront-ils couverts à la rentrée ? Par des contractuels. Autrement dit la dégradation de nos conditions de travail et de rémunération génère un recours accru au travail précaire et sous-rémunéré. Difficile dans ces conditions de sortir de la spirale de l'image négative de l'éducation nationale.

Lycée Nouvelle Chance de la Sarthe (LNCS)
L'administration présente ce dispositif à destination d'élèves ayant quitté le lycée à l'issue de la première ou de la terminale sans diplôme. Il sera implanté au Lycée Sud et utilisera aussi les plateaux techniques d'autres lycées professionnels de la Sarthe. Il fonctionnera avec des cours du jour mais aussi des cours du soir.
La finalisation du projet s'est faite trop tard pour obtenir des moyens académiques. Pour la première année, il fonctionnera donc avec des moyens puisés dans la dotation départementale à hauteur de 4 mi-temps, soit 36 heures hebdomadaires. Autrement dit, il a fallu que l'Inspection académique dégage ces moyens en les récupérant sur la dotation faite aux collèges et aux lycées du département.
Si l'on ne peut nier l'utilité de la lutte contre le décrochage scolaire, peut-on pour autant accepter que cela se fasse au détriment du fonctionnement de base des établissements ? N'oublions pas que le DASEN ayant substitué la notion de « plafond moyen » à celle de « plafond absolu », des collègues enseigneront à la rentrée prochaine dans des classes de plus de 30 élèves en collèges. Ils auraient peut-être aimé que leur établissement récupère quelques moyens supplémentaires pour ouvrir une nouvelle division.

Questions diverses

Heure d'enseignement à la prison
Nous nous faisons le relai de collègues qui interviennent à la prison des « Croisettes » et qui souhaiteraient que ce temps d'enseignement ne soit pas effectué en heures supplémentaires mais compris dans leur service ordinaire comme un complément de service.
L'administration nous répond que comme il n'y a pas de supports second degré implantés à la prison, leurs interventions ne peuvent pas être considérées comme des compléments de service.

ULIS
Nous déplorons le manque de places au Mans qui conduit à diriger ailleurs les élèves et donc à les éloigner ainsi qu'à faire passer les effectifs à 11 puis à 12 alors que la circulaire nationale stipule qu'il « est souhaitable que l'effectif ne dépasse pas 10 ». C'est ainsi la possibilité et la qualité de l'intégration qui est menacée.

Vers un nouveau fonctionnement des SEGPA
Nous avons été informés d'un projet d'expérimentation consistant à faire fonctionner les SEGPA sur le modèle des ULIS, c'est à dire sur le principe de l'intégration dans des classes ordinaires. Nous demandons des précisions à ce sujet au DASEN.
Celui-ci nous dit qu'il s'agit d'un projet porté par une organisation syndicale (le SGEN-CFDT), qu'il lui a été présenté il y a une semaine et qu'il ne concerne pour l'instant que le collège de la Madeleine. Nous lui demandons si cette expérimentation se limite à la Sarthe ou s'il existe ailleurs d'autres projets de ce type. Il répond que son domaine de compétence se limite à la Sarthe. Nous pouvons cependant avancer que des informations nous sont parvenues annonçant la même chose dans d'autres départements de l'académie. Il ne s'agit donc pas d'une initiative isolée mais d'un déploiement concerté. Et on sait de ce qu'il advient de ces expérimentations : elles sont faites pour être généralisées à très brève échéance. Le cas le plus récent est celui des « classes sans notes » qui ont fleuri en Sarthe depuis un peu plus d'un an, qui ont été présentées comme de strictes initiatives locales et qui se sont soldées par l'annonce ministérielle fin juin d'une réforme nationale de l'évaluation.
Le DASEN poursuit en indiquant que maintenant le projet est à l'étude par ses services et que le SGEN-CFDT sera tenu informé de l'avancée de la réflexion avant que le projet ne soit présenté à l'ensemble des membres du CTSD. Nous nous indignons de cette manière de faire. Ce projet concerne l'ensemble de la communauté éducative, enseignants spécialisés de SEGPA comme professeurs de collèges et que tout le monde doit être dès le départ associé à la réflexion. Nous ajoutons que faute de moyens pérennes et spécifiques, nous voyons mal comment procéder à cette nouvelle intégration dans des classes déjà surchargées et dans des établissements où il y a déjà des ULIS implantées.

Management par la brutalité
Nous signalons un DASEN le cas d'un collège, dont nous tairons pour l'instant le nom, où, en l'espace de moins d'un trimestre, un nombre important de collègues ont eu à pâtir de l'acharnement du chef d'établissement. Nous demandons au DASEN d'être extrêmement attentif à cette situation et bien vouloir recevoir une délégation de collègues de cet établissement qui ont formulé une demande d'audience.

 

Le Kiosque

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