Ce que nous en pensons :
Cette ancienne chef d'établissement déplore que l'école ne soit pas assez ouverte sur le monde de l'entreprise. Ce ne peut être que par ignorance. Interpellés par cette question, nous avions demandé au Directeur académique de dresser un récapitulatif des actions proposées au cours de l'année 2013-2014. Nous avions obtenu une liste non exhaustive d'une quinzaine de partenariats pour la plupart proposés par le Medef parmi lesquelles on peut citer "Des clichés dans les boites", "Je filme le métier qui me plaît", "Bravo les artisants", "La semaine de l'industrie"...
Nous pensons donc pour notre part que le système scolaire est déjà très impacté par la présence de l'entreprise quitte à mettre à mal le principe de laïcité qui veut que l'École soit indépendante de tout pouvoir religieux, politique et économique.
Nous n'insisterons pas sur le ridicule qu'il y a à proposer des modules d'enseignement de la finance à des enfants de quatre ans. Nous préférons demander à Mme Guet si elle serait d'accord pour que les chefs d'établissement soient recrutés selon les mêmes règles que celles qu'elle préconise pour les enseignants ? Quel directeur des ressources humaines évaluera la compétence professionnelle et le dynamisme des prétendants ? Nous pressentons que Mme Guet exclut de la procédure de recrutement les principaux et les proviseurs car elle les voit finalement comme propriétaires des lieux et seuls maîtres à bord n'ayant de compte à rendre à personne. Autant dire qu'il s'agit là d'une vision totalement irréaliste.
Il va s'en dire que nous nous opposons totalement aux conceptions de Mme Guet car l'entreprise a pour objectif la rentabilité et le profit. Elle n'a que faire de l'épanouissement des personnes qui peut prendre du temps et des chemins qui ne vont pas toujours tout droit. En outre, l'entreprise n'est pas toujours bienveillante avec ses salariés. Certes, la souffrance au travail existe dans le monde de l'Éducation mais elle n'atteint pas encore, heureusement, les proportions qu'elle peut prendre dans des entreprises privées telles que France Télécom, Sanofi, Renault... C'est décidément un modèle auquel personne n'a à gagner.
