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Le dispositif Sport santé au collège qui utilise des montres connectéées est mis entre parenthèses. Le développeur de l'application souhaite apporter des ajustements au système.

Fini les bracelets connectés pour les collégiens sarthois ? "L’université de Paris, développeur de l’application « Tous en forme » vient de nous informer qu’elle suspendait son application qui existe depuis plusieurs années, en attendant des ajustements" ​a rapporté Dominique Le Mèner, président du conseil départemental, ce vendredi 21 octobre 2022. Elle souhaite "garantir un bon niveau de sécurité, irréprochable au regard du traitement des données à caractère personnel"​.

Six collèges sarthois étaient volontaires

La collectivité, qui n’était pas à l’initiative du projet mais avait été sollicitée "pour être partenaire du programme Sport santé mis en place par l’Éducation nationale"​, avait accepté de "mettre à disposition des montres sports santé pour les élèves de 6" "e" "afin de favoriser l’apprentissage de l’activité physique de façon ludique"​, rappelle l’élu. Une expérimentation pour les seuls établissements publics et privés volontaires. À la rentrée 2022, ils étaient six à s’être inscrits.

Méfiance de parents

Dès l’annonce de l’expérimentation, des parents s’étaient élevés "contre ces bracelets connectés", s’interrogeant sur "l’impact des ondes sur la santé de [leurs enfants]" ​et "l’utilisation qui [serait] faite des données collectées"​. De son côté, la FSU estimait que pour inciter à pratiquer davantage l’activité physique, il ne fallait pas "attirer la jeunesse par des gadgets électroniques" ​mais favoriser "l’accompagnement humain, rassurant et sans jugement"​. Une manifestation, portée notamment par le parti Debout la France, s’était également déroulée pour protester contre cette expérimentation et plus récemment, un collectif «Du lien, pas des bracelets» s’était constitué.
Dans une lettre adressée à Dominique Le Mèner le 6 octobre 2022, il demandait au président du conseil départemental un débat public sur le sujet afin de remédier "aux causes réelles de la sédentarité provoquée, entre autres, par le numérique" "plutôt que de penser trouver des solutions par toujours plus de numérique"​.

« Pas de crédit engagé »

Le collectif interrogeait également le président du conseil départemental sur le coût de l’expérimentation. "On parle de quelques centaines d’euros"​, assure Dominique Le Mèner. "Nous n’avons engagé pour le moment aucun crédit". La collectivité est "aujourd’hui en attente des conclusions de toutes les instances compétentes", et prendra "une décision sur le devenir de l’expérimentation lorsque l’ensemble des garanties auront été apportées."

Sophie TOUGERON

Le Maine libre, 22 octobre 2022

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