bannière site snes72

L’Éducation nationale publie, aujourd’hui, des mesures pour renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux au collège. Dictée, soutien scolaire… Voici les nouveautés à prévoir pour la rentrée 2023.


Comme ses prédécesseurs, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye plaide pour que la dictée soit pratiquée quotidiennement en CM1 et en CM2. Objectif : remédier aux difficultés des collégiens en orthographe.

Mais la généralisation de cet exercice incontournable n’est pas la seule mesure publiée, ce jeudi, par l’Éducation nationale au Bulletin officiel pour rehausser le niveau au collège, dès la rentrée 2023. Les CM1, CM2 et 6e pratiqueront ainsi, deux heures par jour, la rédaction de textes et la lecture à voix haute, aussi appelée « la fluence » dans le jargon. Cet exercice permet d’évaluer la capacité des enfants à lire un nombre de mots à la minute, et de détecter les fragilités de certains. Objectif en fin de CM2 : lire 120 mots en soixante secondes chrono.

Les classes tremplins généralisées

Pour la « nouvelle 6e » voulue par Pap Ndiaye, le principal chamboulement sera l’ajout d’une heure hebdomadaire de soutien scolaire (ou d’approfondissement) intégrée aux emplois du temps de tous les 6e. Ces temps de travail personnalisés, organisés par groupes interclasses en fonction des difficultés des élèves sur « les compétences clefs » en français et en mathématiques, seront encadrés par des professeurs des écoles, mais aussi des collèges.

Le modèle des classes tremplins, expérimentées cette année dans l’académie d’Amiens, va donc être généralisé. Mais des questions demeurent : ces enseignants interviendront-ils sur la base du volontariat ? Seront-ils gratifiés en cas de cours supplémentaires ? Les modalités n’ont pas encore été précisées. Les profs volontaires de l’Oise, eux, sont rémunérés si ces temps de soutien sont comptabilisés comme des heures supplémentaires, précise le rectorat.

Ce qui est certain, c’est que le planning hebdomadaire de vingt-six heures des 6e ne sera pas alourdi. L’heure de soutien remplacera une autre, actuellement fléchée sur les cours de technologie. En compensation, le ministère prévoit de renforcer l’enseignement de cette matière durant le cycle 4 – de la 5e à la 3e – en repensant ses contenus, en particulier sur « l’apprentissage de l’autonomie numérique, du code informatique, ou des notions de robotique », détaille Édouard Geffray, directeur général de l’enseignement scolaire.

Avec ces mesures, Pap Ndiaye ambitionne d’entamer la guérison du collège, que le ministre qualifie lui-même d’« homme malade » du système scolaire.

Johan BESCOND. Jeudi 12 janvier 2023, Ouest-France

Le Kiosque

publi123 publi123 publi122 publi121
N° 124 N° 123 N° 122 N° 121